by Laurent • 15 August 2002 • Non classé
Bon, apparemment, les aventures de Mica en Syrie ont leur petits succès.
Niko me dit que mon blog est mieux car il y a de l’aventure (mais toujours pas de cul) et Emmanuelle, dont j’adore le blog, attend la suite.
Le gonzo journaliste improvisé a déjà un public. Bravo, ma poule.
Alors la suite, la voila! Et ça commence par une réponse à une question que je me posais: “Mais pourquoi t’es parti là-bas, au fait??”
Je ne suis pas là pour les tepus, tu l’imagines… Je suis là pour étudier plus avant la musique arabe et pour préparer mon travail de maitrise à la fac car j’aimerais le faire sur des musiciens de Syrie. Pour ce faire, je dois battre la campagne avec un traducteur (que j’ai trouvé dans l’avion, ma chance) pour chercher des musiciens qui pratiquent une musique que personne d’autre
joue ou qui la jouent d’une facon qui leur est propre.
Donc je bats la campagne et cherche ceux-ci pour les enregistrer et papoter avec eux pour en savoir plus sur eux, leur vie et tout pour pouvoir etudier tout cela d’un point de vue ethno-musicologique.
Sinon je vais être présenté à toute une clique de musiciens soufi par l’intermédiaire d’une femme qui habite entre Tonneins et Alep et qui frequente le gota de Alep, cette ville est la capitale de la musique syrienne, et si j’ai de la chance ils me laisseront les étudier en profondeur, mais ça c’est moins sûr, ils font partie d’une confrérie soufi un peu spéciale. C’est des derviches, tu sais ceux qui tournent en rond une main tournée vers le ciel et l’autre vers la terre en scandant le nom de Dieu ou sur une musique chantant l’amour qu’ils ont pour Dieu, des chansons qui ressemblent vraiment à des chansons d’amour comme tu sais si bien les faire mais sans la guitare…et la batterie cela va de soi…
Sinon je vais prendre des cours de aoud l’instrument dont j’essaie de jouer depuis si longtemps maintenant.
Voila mon programme… je viens de parler avec un Espagnol. C’était cool, le cyber café est l’endroit où l’on rencontre
tous les étrangers de Damas, cela fait du bien d’échanger nos petits problèmes pour trouver des nanas ici, c’est un
truc de fou, je me fait mater grave dans la rue, au restau et dans les bars mais elles sont toutes trop timides, “ces occidentaux ils veulent baiser tout de suite sans se marier…c pas bien…mais c’est tentant…”
Bon voila ma poule tu sais tout de mes buts ici et pour ce qui est des nouvelles, je part dans deux jours à Alep où les choses vont commencer à être serieuses… J’ai hate.
Pour les non Lot-et-Garonnais, Tonneins est une petite ville à vingt kilomètres de notre ville natale (à Mica et moi), et d’ailleurs c’est là qu’est né Paul Béra (à Tonneins) dont j’ai déjà parlé quelque part par ici.
Mes aventures à moi sont moins passionnantes. Je reviens d’une journée passée à se promener sur un petit trimaran, cerné par des cons en jet-skis qui ne comprennent rien au nautisme. Le calme et l’incitation à la rêverie d’un voilier n’ont aucunement le même attrait à mes yeux que la vitesse et le bruit de ces glands sur leurs machines qui puent (littéralement, ça sent le gasoil à deux bornes). En plus, pour mettre à l’eau leur engin, ils ont besoin d’un 4X4… Bouahahaha!
Damas – Biscarosse – Alep – Bordeaux, comme dirait Bob, “tout ça, c’est Babylone!”