• by  • 24 February 2005 • Non classé

    Lorsque je pense à lui, je le revois dans son bureau de Woody Creek, un immense foutoir, assis avec un grand verre de Wild Turkeys à la pogne, en train d’insulter le gars qui veut adapter certaines scènes de Fear and Loathing in Las Vegas en cartoon.
    Ça, c’est le cliché ; comme dit Warren Ellis, depuis vingt ans, il jouait son personnage. Hunter Thompson se devait d’être Raoul Duke non-stop. La vérité c’est qu’il prenait tellement de substances que son estomac ne supportait plus grand-chose. Il était obligé de manger quasiment que des purées et la douleur commençait à le peser sans doute trop. Son suicide s’explique logiquement comme ça. Et puis, il se devait bien de partir dans un coup de feu.
    Au-delà du personnage, il reste un œuvre plus qu’atypique, férocement originale, vraiment américaine, quelque chose qui n’a pas d’équivalent dans la littérature du vingtième siècle. Aujourd’hui, n’importe quel pisseux peut tenter de se la jouer Thompson dans son blog (moi y compris), mais merde, personne ne lui arrive à la cheville.
    Voilà, sachez-le. Faites passer le mot. Un putain de grand écrivain est mort. Pas un junkie pathétique déjanté et drôle, ni un branque des armes à feu.
    Non, un putain d’énorme écrivain.
    Lisez-le.

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