by Laurent • 14 March 2005 • Non classé
C’est la première fois que je participais à un colloque universitaire.
L’aspect colloque, tout comme l’aspect “déconne entre potes” m’ont bien plus.
Bon, évidemment, j’ai mis 25 heures pour faire Bordeaux Nice, un jour de grève. Forcément, ça calme.
Arrivé à Nice, après un arrêt d’une nuit à Marseille, le temps est magnifique. Rencontre avec Jean-Jacques Régnier, collègue de Fiction que je croyais renfermé et qui me saute dessus pour me faire la bise. On va bien s’entendre, mon gars.
Dans l’amphi, j’écoute les autres parler, certains intéressants, d’autres beaucoup moins, mais globalement, le niveau est de qualité. A mon tour, je fais mon speech, montre quelques images en me demandant si les gens qui n’ont pas lu Watchmen vont comprendre quelque chose (apparemment, la réponse est non).
Puis, apéro, débat sur L’Armée des douze singes (les paradoxes temporels vont être le nerf de la guerre des débats avec Daniel Tron, pas le film, l’autre, une sorte de fil rouge dont on ne sortira pas d’accord), repas sympa, dodo, colloque (Ruaud, Mauméjean, brillants), repas, promenades (mer, château, vieux Nice) re-colloque, re-apéro, puis repas dans un palace magnifique (voiturier, marbre partout etc.) dans une ambiance qu’un pisse-froid pourrait qualifier de détendue, mais qui fut en fait une sorte de monument tour à tour dressé à la gloire des branleurs de canards, des capotes d’Ugo, bref, de la connerie tordante.
Rencontre et revu plein de gens dont j’aime la compagnie. Une sorte de mini-convention plus petite et plus sympa, organisée merveilleusement pas Ugo et Eric (merci les gars, on reviendra).
Un extrait de Watchmen sur l’écran.
Pagel et Régnier sur le grill avec moi.
Laurent Queyssi
Xavier Mauméjean (derrière: P. J. Thomas et Anne Bellagamba)
3/5 du comité de rédaction de Fiction.
Goimard et ses zombies!
You’re talking to me?
Hier, 8 heures de train d’affilée : lu plein de trucs.
D’abord L’arbre à bouteilles de Joe R. Lansdale, bon petit polar aux personnages originaux, qui reste dans le domaine du bon divertissement. Camp de Concentration de Dish que j’ai décidé de relire et qui ne m’a pas déçu: brillant, apocalyptique, acerbe, écoeurant parfois, un dur voyage dans un univers qui ressemble de plus en plus au notre (Guantanamo, mon amour, pas vrai Marguerite?).
Acide Organique de David Calvo, recueil de nouvelles, certaines brillantes, d’autres zarb à la Dave qui laissent une forte impression de mal être et de positionnement raté par rapport au monde.
Sunk du même et de Fabrice Colin est plus fun, plus drôle et ressemble drôlement, notamment dans l’écriture à leur précédent boulot ensemble (Atomic Bomb) ce qui est à la fois une qualité et un défaut. Déjà rempli de tics, leur style commun fonctionne et joue bien sur l’intertextualité et la question de la position de l’Artiste face au monde (dont il est question tout au long du bouquin). Pas déçu, mais je m’attendais à autre chose qu’à un Atomic Bomb dans un autre contexte. C’est sans doute aussi ma faute. Et puis les fautes d’orthographe et de frappe sont plus qu’agaçantes…
Mais les deux bouquins ont vraiment de la gueule, ça c’est sûr.