• by  • 20 April 2006 • Non classé

    Le film V pour vendetta n’est pas une adaptation aussi calamiteuse que celle de La ligue (pour ne parler que de la pire). Simplement, le choix de remplacer l’anarchie par la démocratie dans le film n’est pas très heureuse. Sur ce plan-là, on peut parler de trahison. Dommage car le reste n’est pas si mal et il y a même quelques moments plutôt bien foutus (malgré une photo proche d’un téléfilm de la BBC des années 80). Par contre, le lecteur de la bédé passe quelques moments de grande solitude à s’ennuyer lors de passages “à twists” qu’il connaît déjà.
    On ne s’ennuie par contre pas une seconde à mater Enfermés dehors de Dupontel. Et c’est sans doute la plus grande qualité du film. C’est con, irrévérencieux, très drôle et offre un ride de non-sens d’une heure et demie. Ca péte pas plus haut que son cul et ça fonctionne. J’aime ce genre de trucs qui vont au bout de leurs ambitions et n’essayent pas de se la jouer et de faire prendre au spectateur des vessies pour des lanternes.

    En comics, reçu hier un stock de nouveautés. Bon, ok, le numéro 1 de Local n’est pas vraiment une nouveauté, mais j’avais loupé la première édition alors je me suis rattrapé sur le second printing et je ne le regrette pas. La série de Brian Wood et Ryan Kelly est une succession de one-shot mettant à chaque fois en scène un endroit différent, avec un protagoniste attaché à cet endroit. Le premier numéro repose sur un postulat ultra-simple, mais est fait avec suffisament de talent pour emporter l’adhésion. Et le dessin à la Paul Pope de Kelly n’est pas dégueu, en plus.
    Toujours du Wood avec DMZ qui s’avère être l’ongoing Vertigo (parmi les nouvelles venues) la plus intéressante du moment (loin devant Loveless – d’ailleurs je me dis de plus en plus qu’à part 100 Bullets, Azzarello est vraiment naze. Ses Hellblazer: nuls. Ses Superman et son Luthor: verbeux et inefficaces. Ouch) et Supermarket, dont le numéro 2 rattrape un peu les défauts du premier et donne envie de la suite.
    Le premier arc de Desolation Jones se conclut bien. Très sombre, sans espoir, ce qui pourrait être le dernier numéro de la série avant un bail (à cause du départ de Williams) ne fait pas de concession. Je préfère Fell, mais Ellis est vraiment dans une bonne période. Et Nextwave est un arnaque certes, mais une belle. Je suis plutôt content de m’y laisser prendre à chaque numéro.

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