• by  • 24 July 2007 • Non classé

    Garden Nef Party, samedi 21 juillet

    Cette première édition de la Garden Nef Party d’Angoulême, après un « épisode pilote » l’an passé, marque la naissance d’un nouveau festival de choix dans l’hexagone. Programmation variée, lieu accueillant, bonne organisation globale, tout était réuni pour faire de cette garden party un bon moment.
    Après 10 000 personnes venues applaudir Muse la veille, l’honneur d’ouvrir le bal de la journée du samedi revenait aux Anglais d’Art Brut. Show détendu et sans bavure. Les musiciens assurent tandis qu’Eddie Argos balançait ses paroles second degré poiloné. De quoi donner envie aux anglophiles de créer leur propre déclinaison du groupe grâce aux franchises que propose Art Brut sur son site.
    Beaucoup moins convaincants, les Klaxons ont lâché leur set habituel avec un son exécrable et une énergie qui ne compensait pas le côté brouillon de leur performance. Retour de karma ? En sortant de scène, Jamie Reynolds, le grand chanteur/bassiste s’est cassé la cheville et le groupe a dû annuler son passage aux vieilles charrues.
    La performance de Clap your hands say yeah ! avait de quoi faire peur. Les premiers bruits de leurs concerts parisiens n’encourageaient guère à l’optimisme la surprise fut donc bonne. Alors certes, le groupe ne fait pas preuve d’un enthousiasme débordant, mais la musique est bonne, le son à la hauteur et le public a, semble-t-il, été charmé. Mission accomplie.
    A contrario, Animal Collective, relégué sur la petite scène, a divisé les spectateurs. Certains, Greg le premier, ont accroché à ces expérimentations electro où le delay devient un instrument à part entière, tandis que d’autres, comme moi, n’ont pas su apprécier ce réseau de mélodies entrelacées par les trois membres de la formation. Reste que la pop du collectif est hors du commun et que la direction choisie par les musiciens est plus qu’intéressante.
    Retour sur la grande scène pour suivre la prestation de Cocorosie. Sans connaître le groupe, on peut être convaincu par les voix aux inflexions bjorkiennes (en bien mieux, tout de même) et les morceaux incantatoires et mélodieux. Côté satisfaction du public, le duo a fait fort en laissant la main quelques minutes à leur compère adepte de la beat box. Résultat : une ovation méritée pour une performance impressionnante.
    Le gros morceau du festival restait à venir. Réputation flamboyante, albums adulés par toute une frange de la scène indie pop, les dix membres d’Arcade Fire était attendus de pied ferme. Et pendant un quart d’heure, ils nous ont fait très peur. Les trois premiers morceaux, ternes, ne tenaient vraiment pas la route. Les guitares restaient en retrait, la magie n’opérait. Pire, avec une reprise de Poupée de cire, poupée de son où Régine Chassagne gesticulait comme un membre de la Bande à Basile, le groupe touchait le fond. Ca y est, pouvait-on se dire, la baudruche se dégonfle sous nos yeux, et ça fait mal.
    Et puis, en deux morceaux ils ont remonté la pente et la machine à spectacle s’est mise en marche. Efficace, carré, énergique. Arcade Fire est toujours là.
    Restait LCD Soundsystem, mais il était tard, j’avais de la route. Cassos…

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