Le Labyrinthe de Pan est une véritable réussite. Il fait partie de ces films où l’on sent que le cinéaste a intégré toutes ses obsessions, tous ses thèmes pour aboutir à une somme qui résume et transcende tout ce qu’il avait fait auparavant. Del Toro parvient ici à mélanger le fantastique le plus pur à des thèmes plus politique et abouti à une Echine du diable meets Cronos bien plus forte que toutes ses précédentes œuvres. Un magnifique film (je pourrais chipoter sur quelques « facilités », mais ce serait du mauvais esprit) qu’il aura du mal à dépasser.

Dans le genre chef d’œuvre, je suis gâté en ce moment. Je viens de me lire Skreemer, de Peter Milligan et Brett Ewins. Perle de construction, d’écriture, d’images chocs, cette mini-série de six épisodes raconte une guerre des gangs dans un futur super sombre, tout en déroulant la vie d’une famille, les Finnegan. Les auteurs aboutissent à un grand écart entre les références à Joyce et des rats qui bouffent des visages. Vraiment, et cela faisait très longtemps que je n’avais pas dit ça ici : une bédé marquante.