• Les Coins coupés

    by  • 13 February 2011 • Non classé

    Au détour d’une page de son roman aux accents autobiographiques Les Coins coupés, Philippe Garnier se laisse aller et, accidentellement ou non, écrit Terry Melcher au lieu de Terry Belcher. Cette confirmation de l’identité du faire-valoir/double/mentor du narrateur Stretch, ne surprend pas le lecteur, mais sonne comme une révélation sur la nature du livre.
    Tout y est vrai.
    Et tout n’y est probablement que fiction.

    Au-delà de la matière du livre, passionnante pour tous les amateurs fétichistes de culture à la gomme comme moi, reste le style du bonhomme, pas vraiment tape à l’oeil, mais si fluide et maîtrisé, transparent et magnifique, qu’il donne envie de citer à l’envie des paragraphes, de les noter sur des post-it, des coins (coupés) de nappes ou des marges.

    La semaine dernière, les gamins devant qui je venais faire mon VRP me demandaient quel auteur j’aimerais rencontrer.
    J’ai déjà une première réponse évidente…

    Qu’il écrive des fictions, des critiques de film, des bios d’auteurs ou de scénaristes maudits ou des articles sur Steve Gerber dans Métal Hurlant, Garnier ressemble à l’oeil par lequel j’aimerais toujours regarder le monde. Un univers bien plus beau que la réalité. Un monde où l’on écouterait les Screamers en discutant avec Nathanael West à l’ombre d’une orangeraie. Un monde impossible et idéal, en somme.

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