• by  • 2 January 2012 • Non classé

    Aujourd’hui, c’est relecture d’épreuves pour mon roman jeunesse qui sortira en juin (je crois) chez Rageot et qui s’appellera Infiltrés!.
    Je déteste ça, relire les épreuves.

    Pendant la période de Noël, pour parler du gros barbu en rouge sans trahir le secret devant notre fille, ma brune et moi avons échangé quelques phrases en anglais. Comme ça, sans trop y réfléchir, naturellement.
    Je me suis ensuite rappelé de mes grands-parents paternels qui parlaient parfois patois à table et éclataient de rire tandis que je ne comprenais rien (étrangement, je ne me rappelle pas mes grands-parents maternels échanger dans leur dialecte italien. Mais est-ce moi ou avaient-il décidés de ne plus parler la langue ? Intégration, intégration.). Pour eux aussi c’était naturel. Tu m’étonnes, ils avaient appris cette langue en même temps que le Français. Ils ne cherchaient pas à me cacher quelque chose, mais les moments de complicité ou de blagues se traduisaient peut-être mieux ainsi. Je n’en sais rien.
    Peut-être se moquaient-ils gentiment de leur petit-fils ?
    Je comprenais quelques mots ou de rares phrases de ce languedocien influencé par le gascon mais je n’ai jamais vraiment pu parler cette langue.
    Mais ai-je eu le choix, la possibilité de le faire ? Il n’y avait pas de cours d’occitan dans mon lycée. Et là encore, mes grands-parents ne parlaient pas l’occitan qu’on apprend dans les écoles de la république, mais un dialecte bien particulier et localisé dans un rayon très faible. Une langue qui n’existe déjà quasiment plus, faute de locuteur.
    C’est aussi triste que des oiseaux mazoutés, non?

    Pourtant, c’est magnifique, je trouve.

    Un blog , un autre et un site très intéressants.

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