Va jouer maintenant

Quelques remarques suite au post d’hier.
Oui, j’ai beaucoup aimé le livre de Xavier. Non, ce n’est pas une lecture de plage et il s’apprécie mieux en connaissant quelques références et en ayant quelques notion de narration.
D’autre part en écrivant qu’il avait dû le rédiger avec facilité, je ne voulais pas dire qu’il l’avait fait par-dessus la jambe. Simplement qu’il était vraiment dans son genre d’univers, dans la matière qu’il aime malaxer, chez lui. Ceux qui ont aimés Les Mémoires de l’homme-éléphant ou Lilliputia devraient être aussi comme chez eux.
Comment peut-on affirmer qu’écrire un livre est facile ? Vraiment, il faut être con. Je suis bien placé pour le savoir.
Ceci dit, comme MacCartney le disait à Dave Grohl, je suis sûr que pour Xavier, parfois, “c’est facile”.
Ou au moins naturel…

D’autre part, ma maman est outrée que je n’ai pas aimé ni De Rouille et d’os, ni Polisse. Je suis moi-même outré, d’ailleurs.
J’aurais dû être un peu plus offensif, parce qu’après De Rouille et d’os, j’ai enchaîné avec avec Cloud Atlas qui a, au mieux, tiré des bâillements blasés de la part des critiques français et qui est pourtant autrement ambitieux.
Je préfère le souffle des épopées et des récits humains enchâssés au râle de l’apitoiement bourgeois cynique sur un bas monde que ces “artistes” aimeraient rendre. Au final, il ne font que lui taper sur la tête, comme on le fait à un enfant après lui avoir donné un bonbon. “Va jouer, maintenant”.