Californie : jour 9
by Laurent • 12 September 2016 • Californie • 0 Comments
Journée de transit, aujourd’hui. Nous n’avons pas prévu grand-chose.
Nous quittons Morro Bay et son pulled pork pour rouler toute la matinée (un peu plus de trois heures) et arriver à Los Angeles. La route, une deux voies tranquille, est sympa et nous sommes dimanche. Pas grand-monde. Jusqu’à Ventura où l’on se tape un bouchon sur la route qui contourne la ville. J’ai soudain peur que ce soit bloqué ainsi jusqu’à Los Angeles. Mais ce n’est pas le cas.
Lorsque nous arrivons aux alentours de LA, la route change sacrément.
Des six voies partout, des immenses autoroutes qui traversent la ville. Le truc banal qui surprend les touristes européens que nous sommes.
Comme nous arrivons du nord est, nous décidons de nous arrêter déjeuner au Beverly Glen Deli, l’endroit que fréquente quotidiennement Brian Wilson. Pas de trace du Beach Boy, mais un paquet de gros richards (et quand je dis riche, c’est ultra-riche, nous sommes dans les collines de Beverly Hills), de vieux monsieurs gras et le plus gros taux de femmes massacrées par le bistouri d’un chirurgien esthétique au mètre carré que je verrais sans doute jamais. Je commande un sandwiche au salami et on me sert ça!
Je comprends pourquoi les hommes sont gros et les femmes mangent des salades. Il fait déjà très chaud, dix degrés de plus qu’à San Francisco, au moins. Le mois d’avril de LA est aussi chaud que le mois de juillet chez nous. Nous comprenons mieux les panneaux qui, dans tous les motels, nous demandent de faire attention avec l’eau car la Californie souffre de plusieurs années de sécheresses consécutives.
Une fois rassassiés, nous faisons un second pélerinage (après Point Reyes Station) jusqu’à Ellison Wonderland, la maison d’Harlan Ellison, également baptisée The Lost Aztec Temple of Mars, qui se trouve à deux pas, à Sherman Oaks.
Evidemment, j’aurais préféré entrer et visiter la collec…
Puis nous suivons Mulholland Drive pour redescendre vers Hollywood.
Nous débarquons dans le LA de cartes postales. Ces immenses avenues ont quelque chose de très beau et à la fois d’angoissant. Elles sont évidemment familières, nous les avons vues 1000 fois dans des films et des séries, mais elles conservent ce côté étrange, alien, cette impression de rejet que LA aura sur moi. La ville nous rejette-t-elle comme des corps étrangers ou n’arrivons-nous pas à l’appréhender ?
L’appart (airbnb) que nous avons pris est situé en plein Hollywood, le coin des touristes nous apprendrons plus tard les chauffeurs d’Uber. Mais il est très sympa et agréable. La vue depuis une de ses fenêtres.
Nous en profitons pour nous reposer et faire une lessive. Puis allons explorer le coin à pied. Nous sommes à trois minutes du Chinese Theatre et du walk of fame, sur Hollywood Boulevard. Autant le dire tout de suite, c’est assez détestable. Aussi bourré de touristes que Time Square ou que les abords de la tour Eiffel. Il y a les étoiles au sol, les mecs déguisés en Superman et pas grand-chose d’autre. Ah si un centre commercial kitsch et glauque et d’immenses boutiques de souvenirs de très mauvais goût. Puis, à quelques centaines de mètres, le celebrity center de la Scientologie.
Hollywood.
Après Big Sur, ça fait un choc. J’ai envie de retourner sur la Pfeiffer beach…
Le soir, nous retrouvons ma cousine (en vacances elle aussi) pour dîner puis faire un tour au Griffith Observatory. Le panorama sur LA, de nuit, a un charme certain, c’est vrai. Mais en même temps, je me dis que tout ça n’est vraiment pas naturel, et je me demande pourquoi l’homme s’est à ce point étendu sur cette terre, ce bout de désert au bord de la mer. Big Sur m’a bien plus marqué que je le pensais, sans doute.