• by  • 18 September 2008 • Non classé

    C’est marrant comment la plupart des mangakas mettent en scène de la même manière des choses totalement différentes. Par exemple, en lisant Me and the devil blues, variation anecdotique, mais bien foutue sur la vie de Robert Johnson, j’ai découvert des pages où le musicien joue du blues dans lesquelles, le dessinateur, pour montrer son génie et sa virtuosité le met en scène comme il pourrait le faire d’un kamehameha dans Dragon Ball ou d’un dunk dans une manga de basket. Avec pêche, force, du “dans ta face”. D’aucuns pourraient dire que c’est un défaut, un manque d’originalité des mangas, je trouve au contraire que cette manière de tout oser, d’y aller à fond, sans se poser de questions est la chose la plus salutaire qui soit arrivée à la bédé depuis Metal Hurlant. Les gamins qui ont grandis en lisant des mangas et qui commencent juste à être en âge de faire de la bédé vont certainement oser des choses démentes. Mais seuls les réussiront ceux qui n’auront pas lu que des mangas, il me semble…

    En réécoutant Pornography de Cure, j’ai eu un flash. Robert Smith ne refera de la musique intéressante que lorsqu’il prendra conscience qu’il est vieux, chauve, gros, mortel et que ses bagnoles de luxe ne sont qu’une façade à sa décadence. Mais lorsqu’on vit, comme lui, dans une bulle focalisée sur le culte de sa propre personne, c’est probablement difficile. Dommage.

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