by Laurent • 18 August 2004 • Non classé
Vu Les Chroniques de Riddick. Malgré un début quasi-nul (une invasion planètaire totalement pas ccrédible) et la moitié du film passée en roue libre (sans enjeux, avec des personnages en carton et simplement de l’action), la fin atteint son objectif. Bon, évidemment, si on le jugeait sur sa dernière bobine, le film serait supérieur à Pitch Black, mais on ne peut oublier ce départ raté qui laisse une impression de gachis.
Télémaque de Calvo et Azuélos
Après Kaarib et Ak, David Calvo poursuit son incursion dans le monde de la bande dessinée avec Télémaque, en compagnie de Thomas Azuélos, un dessinateur qui signe son premier album, mais qui avait déjà collaboré à de nombreuses revues.
On retrouve donc ici le monde onirique et déjanté de Calvo à travers les tribulations dans un Marseille en « réhabilitation » d’un jeune homme dont on ne sait s’il est dérangé psychiquement ou bien pourvu d’un pouvoir extraordinaire. Reste que, pour peu que l’on prenne son temps et que l’on veuille bien égarer son esprit dans ce labyrinthe, on suit le parcours de ce Télémaque en étant aussi perdu que lui, mais également fasciné par cette façon d’appréhender le monde. Car il s’agit ici de cela, d’une vision de l’univers bien particulière, celle d’un Calvo qui va de plus en plus loin dans son cerveau en quête d’idées et qui en ressort des expériences étouffantes et ébouriffantes. Servi par le graphisme iconique et fou d’Azuélos, le scénariste se laisse aller et revient sur son obsession pour la Grèce antique une fois de plus (on se sent proche de Kaarib, tout de même) tout en évoquant son ville, un Marseille qui est en train de disparaître. Le voyage est prenant, exigeant, ne plaira pas à tout le monde, mais ravira à coup sûr ceux qui goûtent les histoires déjantées et les melting-pots étranges entre rêve, sociétés secrètes, mythologies, urbanisme et sentiments, le tout servi par des personnages crédibles et vivants. Un trip, en quelque sorte…