• by  • 19 August 2003 • Non classé

    Emballé que j’étais par Les Hommes de Paille, j’ai donc couru à la Fnac (la nouvelle, la grande) pour me procurer un autre bouquin du sieur Michael Marshall Smith. Patrick m’avait aussi dit que ces œuvres de SF risquaient de me plaire et depuis que j’avais lu une nouvelle de lui dans Galaxies, je le pensais aussi.

    Je suis donc rentré avec Frères de chair et je dois avouer que j’ai trouvé le bouquin assez fort, même si le style, polar distancié à la première personne, est bizarre dans ce contexte. Car il s’agit bien d’un bouquin de science-fiction même s’il mêle d’autres genres (le roman noir, surtout au niveau des personnages et le fantastique avec la brèche). Le personnage principal (inutile de parler de héros), Jack Randall, est un ancien flic qui travaille dans une ferme où l’on élève des clones, morceaux de chairs servant de pièces détachées aux riches. Il décide de s’occuper d’eux et d’essayer de les instruire jusqu’au jour où une de ses protégés refuse qu’on lui enlève des organes et parle (ce qu’elle n’est pas censée savoir faire) devant ses bourreaux. Randall s’échappe alors avec quelques uns de ses protégés et va se réfugier à New Richmond, Virginie, un ancien vaisseau énorme qui s’est posé et est devenu une ville tentaculaire où l’étage dans lequel on vit détermine le niveau de vie.

    A partir de là, l’intrigue part dans tous les sens et on suit les aventures de Randall à mesure que l’on découvre son passé. On finit dans la brèche, un endroit totalement dingue que Marshall Smith parvient à rendre avec brio.

    Autant dire qu’il y a quelques bonnes idées de SF là-dedans, la ville, la brèche, les clones, qui ne sont certes pas révolutionnaires, mais que l’auteur, sans faire de la hard science, maîtrise parfaitement. C’est assez décomplexant de voir ce qu’il arrive à faire avec le genre.

    Bizarrement ça m’a fait penser à ce qu’a réalisé A-F Ruaud avec son premier roman, au niveau de l’approche du genre, en tous cas.

    Bref, du tout bon.

    Tiens, hier dans ma boîte à lettre, un colis rempli de bons livres. Ca, ça fait vraiment plaisir. Merci Gilles !

    J’ai donc lu une nouvelle réjouissante, Elvis le rouge, qui montre un Presley militer en faveur des pauvres et s’inscrire au PC. La chute finale m’a même bluffé ce qui est assez rare pour un type blasé comme je le suis.

    Donc j’ai lu et j’ai repris le boulot hier. Trois semaines de vacances et je n’ai pas écrit une ligne. J’avais plein d’excuses, et notamment la chaleur, mais je ne sais pas, je crois que j’avais besoin de ne rien faire, vraiment, de me ressourcer un peu, de me plonger dans d’autres fictions que les miennes, pour pouvoir continuer à avancer.

    Et pour me motiver, le dernier Jane’s Addiction, rock sunesque, intense et bourrin…

    About