• Private Eye

    by  • 8 July 2013 • Non classé • 0 Comments

    Brian K. Vaughan et Marcos Martin ont lancé une bédé en ligne. Le principe est celui du “on paie ce qu’on veut”, d’ailleurs on peut même donner 0 euros, et on peut télécharger The Private Eye, une histoire de SF super maline et magnifiquement mise en image.
    Et depuis hier, les deux premiers épisodes de The Private Eye sont disponibles en français.

    Reçu le dernier Bifrost, le 71, dont je n’ai lu pour l’instant que l’édito. Comme d’habitude, Olivier Girard fait le point sur l’état, selon lui, catastrophique de l’édition et de l’édition de genre en particulier. Mais, pour une fois, il pointe vers des solutions. Et semble notamment entrevoir la possibilité d’une issue, en prêchant évidemment pour sa paroisse.
    Mais son analyse semble pertinente et son constat pour l’avenir plutôt juste.
    Un seul truc me chagrine dans sa vision. Le manque de place pour des romans de milieu de catégorie. Entre les gros best-sellers publiés par de grosses maisons d’éditions et le travail de petites boites qui publient des auteurs moins côtés, mais en les accompagnant et en faisant un vrai boulot sur le long terme, il me semble que quelques titres vont passer à l’as. Il n’y a qu’à voir le destin éditorial français d’auteurs comme Cory Doctorow ou Charles Stross, par exemple. L’exemple de ce dernier me paraît le plus pertinent. Ses meilleurs bouquins, les plus novateurs et SF, ne sont pas publiés et se sont ses textes plus anecdotiques, plus parodiques qui le sont. J’ai l’impression qu’il y a là un angle mort (sans jeu de mot). Si Peter Watts et Ian McDonald on la chance d’avoir trouvé des éditeurs qui croient en eux et suivent leur boulot, ce n’est pas le cas de tous les auteurs de SF d’une mouvance qui, personnellement, m’intéresse énormément.
    Evidemment, on pourra me donner un tas de contre-exemples, et la parution de Bacigalupi ou celle, annoncé justement au Belial de Daryl Gregory, va dans le bon sens.
    Restent quelques anomalies éditoriales étranges. Qui me dépassent sans doute parce qu’à ma place de simple lecteur, je n’ai pas tous les éléments pour juger. Mais j’aimerais tellement voir des traductions de Dhalgren, de nouveaux recueils d’Ellison, d’Accelerando ou de l’excellent Ciphers de Paul Di Filippo.

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