Ligoté
by Laurent • 1 September 2015 • Non classé • 1 Comment
Comme sans doute beaucoup, c’est par l’accusation de plagiat faite à Nic Pizzolato à propos de la première saison de True Detective que j’ai découvert Thomas Ligotti. Un diamant caché, ai-je découvert, un maître de l’horreur contemporaine, un digne successeur de Poe et Lovecraft, me disait-on.
C’est lui, là, Ligotti. Il a l’air sympa, non ?
J’ai donc commencé par lire Crampton, un script de X-files écrit par Ligotti et un de ses collègues dans le vague espoir d’attirer l’attention des producteurs de la série (évidemment, le scénario n’a jamais été tourné, hein). Et bluffé, j’ai été. Tout y était. La relation rigolote et tendre entre les personnages, une situation étrange qui bascule dans une horreur bien plus vaste, un sentiment diffus de mal être et un final époustouflant. Presque trop bon pour une grande série de network américain.
Puis j’ai entamé Chants du cauchemar et de la nuit, le seul recueil paru en français de Ligotti à ce jour, publié aux éditions Dystopia. Et malgré une excellente traduction, je n’ai pas été emporté par ces cauchemars à l’écriture veillotte et dont les sujets m’effleurent vaguement l’épiderme sans jamais laisser d’impression. On est là dans l’horreur millénaire, dans cet envers du monde ténébreux qui affleure parfois et dont on n’entrevoit que des visions fugaces. Un univers de créatures sans nom, ténébreuses et anciennes, qui évoque Lovecraft (pour ce que j’en sais) et qui m’a donc plu à peu près autant que les textes du reclus de Providence.
Il semblerait que je loupe quelque chose, tant le choeur des louanges semble universel (comme avec Lovecraft, d’ailleurs), mais j’abandonne à deux textes de la fin et je reprends Synners, de Pat Cadigan, qui est visiblement bien plus adapté au lecteur que je suis. Je ne peux décemment pas conseiller le bouquin, mais si vous adorez Lovecraft, jetez-y peut-^tre un oeil, ça risque de marcher.
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