Sarah/Jaco
by Laurent • 15 December 2015 • Non classé • 0 Comments
Vous savez, ou pas (mais alors vous ne suivez pas) que j’adore les documentaires et, en particulier les documentaires musicaux. Contrairement aux livres sur les mêmes sujets – groupes, artistes, ou mouvements musicaux – qui prennent le temps d’approfondir les choses, c’est l’image et le son qui priment dans les documentaires. L’émotion est peut-être plus palpable lorsque des extraits d’un concert mythique sont dévoilés, plutôt que décrits.
J’avais déjà lu une biographie de Jaco Pastorius, écrite par un de ses potes et pas fabuleusement traduite, sans en ressortir tourneboussolé (comme dirait Paul Bismuth). Mais le documentaire produit par le bassiste de Metallica est merveilleux. On y suit le parcours d’un véritable génie (je pèse mes mots), on y entend certains de ses plus grands morceaux et même ceux qui sont allergiques au “jazz-rock” (quelle expression affreuse) y comprendront peut-être ce qui fait de Jaco, encore aujourd’hui, une figure indépassable, au même titre que Miles Davis ou Charlie Parker.
Il n’y aucun génie dans le documentaire qui retrace l’histoire de Sarah Records, mais simplement des jeunes gens travaillés par les démons et les plaisirs de leur âge façonnant des chansons pop à base d’arpèges de guitares et de coeurs brisés. Là encore, que l’on aime ou pas l’anorak pop (personnellement, j’adore), l’histoire du label force tout de même le respect. Attitude, vision, image, communauté tout y semblait travaillé et sain, totalement non-mercantile et tourné vers une seule chose: l’amour de la musique.
Contre-exemple: la déclaration de l’excellent groupe Mourn, dont l’album est bloqué à cause d’un label qui est visiblement loin de cette vision des choses.
Je vous laisse dans la maison d’Emma.