Californie : jour 2.
by Laurent • 13 June 2016 • Californie • 0 Comments
Puisque les taxis sont trop chers et que la ville est grande, nous avons décidé de tester Uber. Nous ne cesserons d’utiliser le service. Pas cher, rapide, un bon moyen de rejoindre des quartiers éloignés dans une ville vite éreintante et une nouvelle rencontre improbable à chaque fois.
Notre premier trajet nous emmène donc à l’endroit où se trouve une maison de Frank Lloyd Wright, fermée, malheureusement, près de Union Square. Dommage, parce que : Waouh!
Puis c’est Union Square, les alentours, le cable car qui passe et Chinatown, très touristique.
Quelques rues possèdent encore des immeubles datant du 19ème siècle, aux allures de western.
Puis nous arrivons en territoire beat. Dans la mythique librairie City Light, je fais dans le cliché et achète le Howl de Ginsberg. Sacrée ambiance, dans cette librairie mythique. On ne sent pas le poids des fantômes, c’est trop moderne, mais on n’a pas l’impression d’être dans une boutique banale, un simple magasin qui vendrait des livres. C’est étrange. Studieux, pas assez bordélique pour évoquer le tourbillon beat, sans doute. Mais on est y bien. Je pourrai y rester des heures, sans forcer, dans la salle de poésie à l’étage, à lire des vers et à regarder les posters qui forment la déco.
L’Amérique, c’est le base-ball et la root beer, mais c’est aussi ça.
On marche beaucoup. Ca monte, ça descend. Ca nous scie les pattes. Mais c’est beau.
Deuxième librairie du séjour, repérée sur internet : Russian Hill Bookstore. Apparemment, elle a un rayon Ace Double.
Et en effet, il y en beaucoup, de Ace Double, ainsi que des vieux paperbacks de westerns et des digests. Je craque sur quelques Ace Double en magnifique état et le premier numéro du mythique Magazine of Fantasy and Science Fiction.
Nous descendons Lombard Street et y croisons un couple de français, sans doute à la retraite, en plein tour du monde, les chanceux.
Cette rue-ci est tellement pentue que les voitures doivent se garer en travers.
Petit arrêt déjeuner. Pizza New Yorkaise. Pourquoi pas? Et en plus, c’est bon. Gras, mais bon.
Depuis le pied de la Coït Tower, on voit bien Alcatraz et le pont de la baie, qui mène à Oakland.
Un des endroits que l’on a préféré à San Francisco : les Filbert Steps. Des marches qui traversent un quartier de maisons avec des petits jardins. Une oasis de verdure au milieu de la ville.
Puis l’on débouche sur les quais, l’endroit le plus touristique de la ville visiblement, avec ses boutiques de vêtements de sport, de gadgets à la con et ses otaries qui puent à trois kilomètres.
La journée s’achève. Nous rentrons en Uber avec une dame qui habite à San Rafael, mais n’a jamais entendu parler de Dick ni de Santa Venetia (le quartier où il a longtemps vécu dans la ville).
On se finit dans un bar à côté de l’hôtel. Le videur nous demande nos papiers à l’entrée, pour vérifier qu’on a bien l’âge requis. Flatteur. Ca le deviendra moins les fois suivantes. Le barman me fait goûter une bière et je bois deux pintes. Il me prévient que je ne vais pas marcher droit en sortant.
Mais ça ira. J’ai non seulement l’âge requis, mais un peu l’habitude…