by Laurent • 14 December 2012 • Non classé
Looper. Assez déçu. Concept intéressant, mais pas vraiment traité et aucune logique interne au récit. Le gars prend des éléments qui vont lui servir pour son histoire sans soucis de cohérence. L’histoire aurait pu être la même avec moins de high concepts et le film s’en serait peut-être mieux porté. En même temps, la réal est tellement peu inspirée que les scènes chocs sont les seules que l’on retient après la projection.
Vous me remettrez une petite louche de Primer, pour ma part.
Je regarde un peu ce qui se fait en tablette en ce moment. On verra sans doute quand les prix auront baissés après noël. Je n’ai pas d’I-phone (j’ai un dumbphone comme dit Séb) et je ne pratique donc pas les applis.
Mais l’évolution des interfaces ne va pas dans le bon sens, je trouve. Plus de simplicité dans la façon d’aborder les objets informatiques veut aussi dire de moins en moins de connaissance sur ce qui se trouve sous le moteur.
Il y a 25 ans, lorsque je chargeais un jeu sur mon Amstrad, je devais taper une ligne de code, toute simple, mais tout de même. Je savais que ça existait. Je savais qu’il y avait un langage qui faisait fonctionner tout ça. Je n’ai aucune compétence de programmation (j’ai réussi à fabriquer, de bric et de broc, mon site, mais c’est bien tout), mais je sais tout de même ce qu’est du code, une interface, toutes ces choses que la plupart des utilisateurs d’aujourd’hui, aidés par la simplification des utilisations, ignorent complètement.
Il est sûr que cette simplification des usages permet au plus grand nombre d’utiliser l’informatique, mais est-ce un bien que d’aller dans le sens de l’ignorance ?
Des interfaces toujours plus simples, tactiles, enfantins (d’ailleurs les enfants savent instinctivement se servir d’une tablette) sont-elles vraiment une évolution positive ?
A part pour le commerce, hein ?
Je ne sais pas réparer une bagnole. Je sais qu’elle démarre quand je tourne la clé et je sais la conduire. Un utilisateur de tablette est dans la même position avec son appareil. Dans un cas comme dans l’autre, je trouve ça dommage (j’adorerai pouvoir éviter de filer des thunes à un escroc de garagiste).
Et c’est la même chose avec internet. Les premiers utilisateurs ont dû s’accrocher pour fabriquer leur site, pour trouver des camarades qui avaient la même passion qu’eux etc. La créativité était “obligatoire”.
Aujourd’hui, on ne fabrique plus de site, mais on se “crée” une page facebook.
On pourra sans doute classer ce post dans mon dossier “c’était mieux avant”, mais à côté des usages du plus grand nombre, restent encore des créations intéressantes, des gens qui tente d’améliorer les outils (j’ai encore un peu peur de Linux, je suis frileux et je ne me trouve pas assez compétent, mais le concept me botte), du bon, quoi.
Et à part lire des bédés et les journaux, je ne sais pas vraiment ce que je vais pouvoir faire d’une tablette.