by Laurent • 23 May 2012 • Non classé
Le professeur Etienne vient de partir. Encore une fois, après la projo d’A Scanner Darkly, hier soir, il a assuré comme un chef. J’ai bien essayé de parler “changement de paradigme” et de rappeler que Dick prenait beaucoup de speed, mais ça n’a pas pris. Il a monopolisé l’attention d’une salle pleine façon Robin Williams dans le cercle des poètes disparus et a signé à tour de bras.
Pendant qu’il dédicaçait à ses fans, je papotais avec deux frères un peu plus âgés que moi, véritables passionnés de SF dont le discours me paraît totalement symptomatique de ce qu’il se passe avec le genre. Ados et jeunes hommes, les gars en lisaient des tonnes, leur “trilogie divine”, comme ils m’ont dit, était Dick, Ballard et Silverberg, ils envoyaient des courriers des lecteurs à Fiction ou à Horizon du fantastique et ont peu à peu arrêté d’en lire, avec l’âge et les responsabilités. J’ai l’impression que c’est ce qui s’est passé avec 95% du lectorat des années 70/80. Ils se lamentent désormais que leurs filles de 18 ans ne lisent pas et ne sont intéressées que par les DJ.
Je vais m’arrêter là avant de commencer à parler de la mort de la SF.
Je crois avoir lu la plus mauvaise bédé de l’année (le concept était déjà pourri, mais l’exécution est comment dire… désastreuse). Je vous laisse deviner de quoi il s’agit.
Encore une excellente critique du recueil dans Chronic’art. J’aurais aimé aussi que mon nom soit correctement orthographié, mais ne boudons pas notre plaisir.