• by  • 15 October 2002 • Non classé

    Trois nouveautés intéressantes, ce mois-ci, et toutes chez Marvel France. L’hexagone est envahi, avec le retard due à la traduction, par les changements de fonds apportés par Joe Quesada depuis qu’il est à la tête de la maison des idées.

    Le premier exemple de ce mouvement est l’X-Men hors série n° 10 qui reprend le dernier annual X-Men américain. J’entends dernier comme ultime puisque il n’y aura dorénavant plus de numéros de ce type. A la place, les lecteurs américains (et par ricochets, les français) auront droit à plusieurs numéros en plus de la série régulière. Pour ce dernier annual, la Marvel a frappé fort en publiant le titre dans un format à l’italienne. On retrouve donc Grant Morrison et Leinil Francis Yu aux commandes d’un objet qui sort de l’ordinaire et dont l’intrigue prend place dans la continuité de la série. On découvre, dans ce numéro, de nouveaux adversaires pour les mutants et une nouvelle recrue aux pouvoirs plus qu’étonnants. Morrison regorge d’idées toutes plus folles les unes que les autres et fait de X-Men (dont on fête le numéro le plus érotique ce mois-ci, le n°69), la série du moment. Je devrais peut-être dire « les » séries du moment car la version Ultimate des mêmes personnages par Millar et Kubert est d’un aussi bon niveau bien qu’un brin moins folle.

    La ligne Ultimate s’enrichit d’une nouvelle série baptisée simplement Ultimates et présidée par Mark Millar et Bryan Hitch. Il s’agit d’une nouvelle version des vengeurs qui dans ce que l’on peut en voir dans les deux épisodes proposés dans le numéro 1 s’annonce comme réjouissante. Les personnages y ont l’air complexes, névrosés et semblent évoluer dans un cadre plus réaliste que la série régulière. Rien de révolutionnaire, mais le point de vue que Millar a choisi pour ces nouveaux vengeurs est un peu plus dans l’air du temps et dans la mouvance des super-héros qui dominent le monde.

    Dans le genre cadre différent, mais nettement moins sérieux, le numéro 4 de Marvel Manga nous montre différentes versions des super-héros de la maison des idées cuisinés à la sauce manga (en vérité à l’image de l’idée que ce font les américains des bandes dessinées japonaises). Graphiquement assez pauvre, on retiendra surtout de ce numéro quelques idées très originales et qui exploitées autrement pourraient devenir de bons cadres narratifs. Ainsi, on apprend comme Reed Richards fait pour être si intelligent et cette théorie est aussi réjouissante et fraîche qu’elle est farfelue. Passé cela et en dehors de l’effet de nouveauté, on n’est guère transporté par ces histoires.

    Finissons en notant un épisode très inhabituel de Spiderman dans le numéro 33 (sous une couverture de Kaare Andrews). Peter Parker parle avec sa tante durant 22 pages sans que la moindre scène extérieure d’action vienne leur couper la parole. Chapeau M. Straczynski !

    Nuff’said.

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