• by  • 18 November 2002 • Non classé

    Ce qui frappe d’entrée à la lecture de Sock Monkey est cet univers hors du temps symbolisé par la maison dans laquelle cohabitent les personnages, sorte d’endroit cossu chargé d’effluves victoriennes. Ensuite, le trait aspire littéralement l’œil pour ne plus le lâcher. Ce noir et blanc tout en trait, visiblement plus influencé par des illustrateurs classiques (Ernest Shepard, Johnny Gruelle) que modernes porte lui aussi la marque du passé. Lorsqu’on pénètre plus avant dans l’œuvre, on constate qu’au contraire Sock Monkey est l’exemple même d’une certaine modernité. Les intrigues déjantées, à base d’alcool, de mauvais goût et de voyages merveilleux contribuent à faire bouillir la grande marmite des bouillons post-modernes auxquels la bande dessinée n’échappe pas.

    Sorte de Toy Story pour adultes raffolant du Whisky, l’œuvre de Tony Millionaire démontre plus que du savoir-faire. Elle implique une certaine classe qui lui a valu des prix aux Etats-Unis et qui risque de lui en valoir aussi de ce côté de l’Atlantique.

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