• by  • 25 March 2004 • Non classé

    Paranoïa

    La synchronicité a encore frappé, mais n’est-ce pas ce qu’elle fait tout le temps?

    En attendant mon tour à l’Assedic, j’ai fini le roman de Norman Sprinrad, Les miroirs de l’esprit (Mindgames). Il s’agit d’un magnifique exemple du pouvoir des sectes et de leur travail de manipulation mentale: du grand art. Je serai curieux de voir le script de l’adaptation ciné rédigé par Charlie Kaufman. Evidemment, le bouquin se finit sur une phrase qui laisse la fin ouverte et laisse planer cette paranoïa que j’ai retrouvée ensuite, dans mon QG, en regardant le documentaire d’Arte sur Thomas Pynchon. Des types rescapé des années 60 y raconte avec sérieux les fois où ils ont cru voir [P.] et la paranoïa qui existait alors. Les mecs disent à la caméra, le plus sérieusement du monde, que des hélicoptères noirs sans immatriculations survolaient leurs maisons. Un autre te soutient que Pynchon a les yeux bleus et il est aussitôt contredit par une des anciennes petites amies de l’auteur (“Il a de beaux yeux verts”). Bref, on y ajoute les parallèlles historiques (Tout est lié, j’y crois beaucoup) et la musique des Residents (oui, oui) et l’ambiance du docu devient palpable et ajoute à l’aura mystérieuse du gars et surtout de l’époque. Dans ma tête, je remettais tout ça en situation avec les camés et les armoires métalliques cambriolés et aussi avec le bouquin de Spinrad. Bref, j’aurais bien aimé pouvoir observer la Californie dans les années 60. Concrétement, j’aime l’observer à travers les artefacts qu’elle nous a laissé. Et j’adore ne rien y comprendre.

    En relisant ce post, ouais, je me dis que décidément, j’adore ne rien comprendre…

    About