• by  • 8 February 2005 • Non classé

    Alan Moore raconte:

    Stan Lee comes up with an idea: “Right, next issue of The Fantastic Four , like, what if there’s some really big powerful threat from space, sort of – or according to some people, what if in the next issue, the FF – the Fantastic Four – fight God”. And Jack Kirby goes away, and he thinks: “Galactus…Galactus eats planets…and he’s got this herald…and it’s this silver guy on a surfboard and he goes before him…and this guy’s so frightening that solar systems will switch off their suns so that he doesn’t notice them, they’ll black out their entire galaxies so that he’ll pass them by, and yeah, The Watcher, he intervenes and fills the Earth’s sky with illusions to keep this creature away, but it doesn’t work…”. And you’ve got Kirby, he’d pencil five pages a day…he just wasn’t human. He’d just sit there pencilling five pages a day, six pages a day, nine pages a day, and in every panel – so he’d be breaking it down into stories, he’d be breaking it down into a continuity of images, he’d be inventing the characters, he’d be writing the dialogue suggestions – very crude, very quick, but sometimes quite detailed. Then this would go to Stan Lee, who would look at the story that Jack Kirby had written , would dialogue it in his own unique way – he would put in a lot of ‘thees’, ‘thous’, ‘face front true believers’, footnotes, and then it would go out as ‘ Fantastic Four created by Stan Lee and Jack Kirby’, but it was only one of them who had a share of the action on the characters, and that was…the smiling one. And that’s probably why he was smiling, come to think about it.

    Les Kids – Joe Sacco

    Le premier contact de la France avec Joe Matt a eu lieu en 2001 avec Peep-show. Les lecteurs ont découvert un jeune auteur qui racontait sa vie, sans aucunes concessions et avec parfois des conséquences étonnantes. S’il fantasmait sur une amie de sa compagne, Matt le disait dans sa bédé au risque que sa copine le lise. L’art surgissait donc dans la réalité et on restait ébahi devant le courage ou l’inconscience, en tous cas, le jusqu’au-boutisme de Matt. Sa propre médiocrité, ses défauts petits ou grands, sont la matière préférée de l’auteur.

    Avec Les Kids, qui conte ses souvenirs d’enfance, on pouvait s’attendre à un adoucissement du propos qui serait allé logiquement de pair avec l’innocence supposée des gamins. Or, bien entendu, Joe Matt ne change pas d’optique. Il se décrit enfant aussi sévèrement qu’il se dépeint adulte. Les défauts sont différents, mais toujours mis au premier plan.

    Le vertige est peut-être encore plus fort avec cette bédé. Matt est cruel avec un enfant, même s’il est lui-même cet enfant. Le lecteur éprouve un sentiment différent de celui ressenti à la lecture de ses autres œuvres. Ici, l’humour est différent, moins porté sur le sexe, mais tout aussi cruel. Le trait est toujours aussi précis, le découpage et la narration très cohérentes, bref, le lecteur se régale. Joe Matt a du savoir-faire et invente un genre à lui tout seul : l’autobiographie méchante…

    Y-a-t-il un psy dans la salle ??

    Retour à la terre t.3 – Ferri et Larcenet

    Après deux volumes hilarants, Ferri et Larcenet reviennent une fois de plus à la terre dans un nouvel album qui démarre lentement. Les deux auteurs installent un climat en jouant sur la grossesse de Marinette, la compagne de Larssinet, le personnage principal. Puis la machine démarre avec le départ du protagoniste pour un festival de bédé. Et tout à coup, on se souvient pourquoi on avait aimé la série jusqu’à présent : tout simplement parce qu’elle est drôle. On suit les aventures de Larssinet entre dédicaces galères et remise de prix arrosée. Les allusions au monde de la bédé réjouiront les passionnées, mais le grand public n’est pas mis de côté pour autant. On sent la jubilation des deux auteurs à créer des gags d’une demi-planche et ce bonheur est communicatif. L’idée de sortir le protagoniste de sa maison et celle de faire intervenir ses beaux-parents sont de bons moteurs de gags. Résultat, on se poile, et après tout, on n’en demande pas plus. Des bandes d’humour aussi drôles sont finalement assez rares et il faut les chérir, faire passer le mot, écrire de bonnes critiques. Ha tiens, c’est fait. Karoutcho !

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