• by  • 8 March 2005 • Non classé

    Une heure et demi à parler avec Alan Moore: le maître est sans doute l’une des personnes les plus intelligentes et réfléchies avec lesquelles j’ai jamais parlé. C’était bien évidemment passionnant, stressant, bluffant, génial, quoi. J’ai mieux compris ce type en parlant avec lui qu’en lisant les dizaines d’interviews que j’avais rassemblées pour préparer le truc.

    Par contre, je viens de passer une heure à lire Plates-bandes de Menu et ouais, le mec a peur et gueule un peu à tort et à travers et oublie quelques cibles évidentes. Me fait penser à un bébé qui braille parce qu’il vient de faire sous lui. La revue pour laquelle je collabore est mise en cause, mais je crois que l’ignominie consiste plutôt ici à se croire supérieur. Un auteur indé ne devrait pas cotoyer un auteur populaire. Un fait de l’art, l’autre de la merde commerciale. Menu devrait lire un peu plus et sortir ses oeillères. Menu juge un bouquin à son format. Beau critère.
    Et il croit attaquer Larcenet en le traitant de vulgarisateur, ce que l’intéressé, sans doute plus intelligent, reprends à son compte.
    Je comprends son point de vue, enfin j’en ai l’impression, mais son ton systèmatique de guerrier, de croisade et de quête me fait penser à un mauvais bouquin d’Héroïc Fantasy. Ca doit être ça qu’est Plate-bandes: une quête ridicule avec Menu en mage, Satrapi en elfette et Sfar en hobbit!
    Ceci je suis presque d’accord sur Blankets.

    Alan Moore est un auteur populaire, commercial et il a plus apporté à la bande dessinée que pas mal des gars (ou filles, n’oublions l’imposture Satrapienne) que Menu défends….

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