• by  • 21 September 2005 • Non classé

    Alors hier soir, j’ai regardé Henry and June, un film de Philip Kaufman tiré d’Anaïs Nin. Très très décevant, pas du tout à la hauteur de l’ambiance, de l’atmosphère, de l’esprit, de l’intelligence et de l’ivresse du couple Miller/Nin. Le Paris des années 30 est super mal rendu, aucun plan d’ensemble à peu prés trippant, que de la crasse, bref, un regard d’amerloque sur une Europe exotique et bohème. Et puis aucune poésie, aucune envolée lyrique et des scènes de cul plate, bien loin de celles, magnifiques, des bouquins. Bien fade, malgré de bons acteurs.
    Reste que ça m’a fait repenser à Miller, un de mes auteurs préférés et bizarrement, un des auteurs préférés de Thompson, un autre de mes auteurs préférés. Marrant que ces deux gars aient mis leur vie en scène en la magnifiant, en faisant d’elles des légendes. Quelque chose que peu d’auteurs pourraient faire et que, tiens, Dick a fait aussi dans Siva, en se créant en plus un double dans un but narratif.
    Horselover Fat, Henry Miller, Hunter Thompson, Spider Jerusalem : même combat, même ivresse de la vie, même amour du MOT, même exclamations sauvages face à l’absurde et à la mort.

    Les gars, je vous aime.

    Note pour moi-même : La villa Seurat, c’est métro Alésia, on descend le boulevard Alésia et c’est la première à droite…

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