• by  • 3 February 2006 • Non classé

    Pourquoi sont-ce toujours les choses les plus stupides qui persistent?
    Gilles Ratier, le comptable de la bédé, parle dans son rapport annuel sur la bande dessinée, de “mangalisation”. Quel beau mot, n’est-ce pas?
    Magnifique métaphore pour un péril jaune dont on sent bien que le “critique” en question n’est armé ni pour l’appréhender, ni pour le comprendre et encore moins l’analyser. D’ailleurs, son confrère Laurent Turpin prend les lecteurs de mangas pour des cons dans un édito où il espère que ces petits galopins vont faire comme les anciens lecteurs de comics et finir par passer à la vraie bonne bédé (sous-entendu, la francophone évidemment, celle qui fait des beaux albums cartonnés en couleurs et qui raconte des histoires comme on le faisait il y a 30 ans). Bref, la mangalisation arrive et ressemble à un de ces montres visqueux des films de série Z des années 50. La pucelle franco-belge n’a qu’à bien se tenir: la créature du marais va l’emporter dans son antre et contrairement aux films en questions, il n’y aura pas d’ellipse pudique. On va la voir se faire défoncer le cul par la vitalité, l’imagination et la vigueur des bandes dessinée asiatiques.

    Alors non Monsieur Turpin, les lecteurs ne vont pas “se pencher tôt ou tard vers la bande dessinée qualitative d’auteur”, au contraire, ils vont devenir à leur tour auteur et foutre un coup de vieux à cette “bande dessinée qualitative” (ça doit être celle de Servais et de Van Hamme, non?), comme les anciens lecteurs de comics (Bajram, Neaud, Morvan et j’en passe) l’ont déjà fait.

    Tout ça pour dire que Le Monde (mazette, quel journal!) reprend le terme de mangalisation.

    C’est du joli.

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