• by  • 12 July 2006 • Non classé

    J’avoue avoir eu quelques frissons lorsque la musique a retenti (la même que le premier film en 78) et qu’est apparu le logo de Superman. Le générique fait dans le style de l’original passe encore, mais au final, trop d’éléments m’ont rappelé le long-métrage de Donner pour que la pilule passe complètement. On est presque dans le remake, si on regarde de près. Les péripéties sont les mêmes, les relations entre personnages ont un peu évoluées (se sont modernisées), mais c’est tout. Le ménage à trois ne prend pas vraiment (le personnage de James Marsden est trop transparent, trop gentil, trop tout, c’est lui aussi un plus qu’humain). Seul un twist (aisément devinable ceci dit) vient ajouter une pierre énorme à la mythologie du personnage : la bédé va vite devoir en tenir compte à mon avis ; et elle le fera, comme elle le fait toujours.
    J’avais peur qu’il n’y ait pas assez d’action et sur ce point précis, je ne suis pas déçu. Superman vole vraiment et il fait montre de toutes ces capacités.
    Mais Clark Kent n’existe pas, il ne sert à rien, c’est une endive qui erre dans les couloirs du Planet se demandant pourquoi il est revenu. Là, ils auraient dû aller jusqu’au bout (quitte à ce qu’on hurle à la trahison) et virer le gars du Kansas pour ne laisser que le gugusse en pyjama.
    La fin est trop longuette, trop démonstrative, trop tout pour fonctionner et au final, on regrette que Singer ait voulu être à ce point « fidèle » au matériau de base (vieux de trente ans, il faut le rappeler). Il fait mumuse avec un mythe sans vraiment s’en emparer, comme paralysé par la peur de défaire ce qu’avait bien réussi Donner.
    A la place, il aurait dû lui mettre un coup de boule.
    Il y a des scènes superbes, l’ensemble se tient, Luthor est merveilleux, l’humour bien géré et l’action péte comme il faut, mais on est déçu parce qu’il ne s’agit pas du Superman des années 2000, mais bien celui du Siècle passé.
    Dommage.

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