• by  • 1 April 2007 • Non classé

    La saison trois de Battlestar Galactica se termine sur un truc assez bluffant. Je vais spoiler un peu (mais pas des masses). Bref, ceux qui veulent garder la surprise intacte, passez votre chemin.
    Depuis le début de la série, les scénaristes font bien attention, par l’intermédiaire de petits détails, à ôter à leur monde des références trop directes au notre. Ils ne disent pas Amen, mais So say we all ; ils ne parlent pas de Dieu, mais des Dieux ; leurs bouquins n’ont pas de coins. Bref, des détails qui participent à l’effet de réel qui consiste à nous immerger justement dans un autre réel. Et dans ce dernier épisode de la troisième saison, le grand bouleversement, tandis que la flotte se rapproche de la Terre, est qu’une chanson hante l’esprit de certains personnages. Et, pour la première fois, les créateurs ont balancé une référence explicite à notre monde, à notre réalité. Les protagonistes concernés entendent All Along the Watchtower de Dylan (dans une version toute naze, mais ce n’est pas le propos). J’ai trouvé ça non seulement, bien amené et original, mais très intelligent. L’artefact culturel bien connu permet au spectateur de comprendre immédiatement ce qu’il se passe et l’élément étranger est, pour un fois (c’est souvent le contraire en SF) nôtre, il provient de notre monde, de notre culture. Nous sommes les étrangers.

    Reçu un gros colis de comics (que je n’ai guère le temps de lire, mais c’est une autre histoire). Pour l’instant, je n’ai lu que trois Ellis : New Universal 3, Nextwave 12 et le dernier Fell. Je m’en suis aperçu en lisant le premier de ces trois titres : ce que j’aime fondamentalement chez mes scénaristes préférés (même dans les jobs où ils ne sont pas à leur mieux, ce qui n’est pas le cas de New Universal), c’est qu’il y a toujours des petits détails, des idées fourrées au milieu du reste, qui sont superbes et apportent une valeur ajoutée à l’œuvre. Que ce soit une ligne de dialogue, une idée pleine de sense of wonder ou une scène d’action bien troussée, je ne suis quasiment jamais déçu avec lui (bon, ok, ça arrive, Down par exemple). Je sais qu’il y aura toujours quelque chose que je trouverai au dessus de la moyenne. C’est assez rare.

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