• by  • 2 June 2007 • Non classé

    Je n’avais encore jamais de bouquins d’Harvey Pekar, même si j’avais bien aimé American Splendor, le film tiré de son œuvre. Mon dépucelage s’est donc effectué en compagnie de The Quitter (le dégonflé en français). Le graphisme inspiré et virevoltant de Dean Haspiel aide à faire passer la pilule d’un récit pas désagréable, mais qui, après avoir posé les yeux sur du Joe Matt par exemple, et malgré la sincérité de l’auteur, ne s’impose pas comme exceptionnel. On ne s’emmerde pas, c’est maîtrisé, mais la vie de Pekar étant ce qu’elle est et la manière dont il raconte son histoire ne la transcendant jamais, ça ne décolle à aucun moment. La place du gars dans l’histoire de l’autobio en bédé n’est sans doute pas à remettre en question et il est bon de voir qu’il continue son travail. Reste que ce précurseur ne fait plus de bandes dessinées dans l’air du temps et qu’il est sans doute déjà devenu un classique. Et ça, c’est déjà pas mal.

    Il n’y a pas de razzies en bédé. S’il y en avait, je parierais le huitième crampon d’une vieille adidas de Zizou que la dernière partie de Detonator chez Bamboo gagnerait celui du plus mauvais dessin. J’avoue que je n’ai jamais vu ça (et pourtant, j’en ai lu des daubes lorsque mon boulot consistait à chroniquer des bédés toute la journée). Ça en devient même fascinant. Jetez-y un œil si vous avez l’occasion. (cela dit le reste de l’album est tout à fait correct, c’est vraiment le dernier épisode, sans doute avec un dessinateur de remplacement, qui est hallucinant).

    Lu les six premiers numéros du Iron Man de Warren Ellis. Pas emballé.

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