• by  • 28 July 2007 • Non classé

    Je le confesse aisèment, j’achète des illustrés en kiosque depuis une paye. J’ai parfois eu droit à des regards étonnées, voire dédaigneux, lorsque je passais à la caisse avec un exemplaire de Spider-Man (moins dans les grandes villes, je dois l’avouer). Dernièrement, l’âge du lectorat augmentant, l’indifférence régnait en maître. J’aurais pu acheter Femme actuelle ou Le collectionneur de trains électriques sans que cela ne fasse une différence.
    Mais tout à l’heure, à la presse à côté de chez moi, la caissière m’a lancé un :
    ” Ha, un passionné de comics!”
    Surpris, j’ai laissé la conversation démarrer et elle m’a branché sur l’emplacement des fameux illustrés dans le magasin. La dame était visiblement fière de les avoir fait changer de place (je m’étais dit, une fois, que j’allais boycotter l’achat des comics dans ce lieu s’il fallait continuer à déplacer des cartons de revues pour enfants pour pouvoir accéder au bon rayon) et je lui confirmais l’intelligence de son initiative. Mettre les comics avec les revues de bédé n’avait jusqu’alors jamais traversé l’esprit des autres employés.
    Elle sembla ravie de mon approbation et je dois dire que je l’étais de son attention aux lecteurs de comics ayant dépassé l’âge de 14 ans, étrange confrérie dont je fais partie.

    Parfois, on se dit que l’univers s’améliore.

    Rentré chez moi, j’ai ouvert Le Monde que j’avais acheté par la même occasion.
    Et bien en fait, ce n’est pas le cas.

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