• by  • 9 October 2007 • Non classé

    Deux choses m’ont frappé pendant que je regardais Control, le film biographique sur Ian Curtis.
    La première, c’est que je n’ai jamais entendu la voix parlée du chanteur de Joy Division. Je connais très bien son chant (à tel point que j’arrivais à faire la différence entre les moments où l’acteur chante et ceux où des morceaux de vrais concerts sont utilisés dans le film), mais je n’ai jamais entendu une interview de lui. Même la mine youtube reste muette. Pas d’entretien vidéo. Nada. Que pouic. Les seules images d’Ian Curtis qui valent pour moi sont en noir et blanc et ne bougent pas (j’ai bien vu des concerts en vidéo, mais cette danse si désincarnée n’existe pas à mes yeux. Il fallait y être, la voir pour pouvoir y croire, je pense). Le réalisateur a réussi à me faire croire à ce Curtis qui bouge et parle. Pour tout avouer, j’en suis toujours pas revenu…
    La deuxième chose qui m’a frappé est bien plus étrange. Mais tout aussi importante, pourtant. Oh, ça oui.
    Les interrupteurs des maisons de Manchester dans les années 70 sont en tout point semblables à ceux de la maison dans laquelle j’ai grandis. J’adore les histoires d’interrupteur, j’y vois toujours des signes, des coïncidences, de la magie (ce serait un peu long à expliquer…). Ce petit rien a fini de m’immerger dans un monde si proche et si différent, un univers fait de musique familière intriqué à une histoire peu connue. Le tragique dans le caniveau.

    Pour une fois, je ne dirais pas un mot de la technique, du jeu d’acteur, que sais-je encore. Pour une fois, j’ai vécu un film comme une pure expérience sensorielle, je me suis laissé prendre au jeu. J’ai marché dans la combine. A vrai dire, je ne sais même pas si le film était bien ficelé ou si je suis un gogo qui marche dès qu’un récit parle d’un personnage dont il apprécie l’oeuvre.
    Et je m’en fous royalement…

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