• by  • 8 January 2008 • Non classé

    Je m’entretiens ici avec des gentlement impeccables et nous parlons de Moore et de Morrison, avec pour point de départ la magie dans leur oeuvre. Il m’arrive parfois d’exprimer ce que je pense clairement. Parfois…

    Je n’ai jamais vu Morrison se positionner par rapport au travail de Moore. Je sais simplement que les deux ne peuvent pas se blairer.

    Après, il me semble que les deux ont un rapport à la magie assez personnel et qu’ils l’utilisent d’une façon bien différente et avec des résultats différents, mais néanmoins intéressants.

    Ce qu’il y a sans doute, c’est que Morrison met plus en scène sa pratique que Moore pour laquelle elle relève plus, il me semble, de l’intime, de la quête spirituelle.
    Morrison dit que les Invisibles sont une sigil et cela me semble tout à fait pertinent. Le fait qu’il communique là-dessus te gêne, j’ai l’impression, mais cela me botte, au contraire.

    De plus, la vraie thématique de l’oeuvre de Morrison qui me semble être le rapport à la fiction , aux personnages en tant que personnages et aux récits en général me semble se rapprocher de celui de Moore sans jamais être redondant du propos du barbu de Northampton.

    Les deux s’intéressent aux mêmes choses, mais d’une manière et avec des sensibilités si différentes qu’ils aboutissent à un résultat totalement qui peut parfois être éloigné.

    Même si sa contribution à l’histoire générale du médium est moins importante que celle de Moore (enfin, je m’avance là), Morrison reste un putain de créateur aux idées bien plus démentes et parfois plus originales que celles de Moore.
    Et il a les défauts de ses qualités. Ses bandes sont parfois foutraques ou moins maîtrisées que celle Moore.

    Moore c’est la perfection, un beau jardin anglais avec des plantes qui n’existent pas alors que Morrison c’est une jungle, tout aussi magnifique, mais dans laquelle il faut parfois tailler à la machette…

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