• by  • 12 May 2008 • Non classé

    Déçu par le Journal d’un ingénu, le Spirou d’Emile Bravo.
    Sans doute parce que Jérôme m’avait fait tout un topo sur l’avancée et la mise en place de l’action. Très bien, Jérôme, encore faudrait-il qu’il y ait de l’action…
    On est plus dans Les Bijoux de la Castafiore que dans de l’aventure pur sucre, ce qui n’est pas un reproche en soi, mais qui, dans ce contexte, est étrange. Comment Spirou, ce type si peu sûr de lui pourra-t-il devenir un héros? Où est l’aventure? Comment va-t-elle l’attirer? Tout cela est escamoté…
    Si l’album se présente comme un Spirou year one, il échoue à nous présenter les “origines” du personnage. On assiste à une “origine” de la Seconde Guerre Mondiale et à une bonne explication du comportement de Fantasio, mais Spirou reste ce personnage creux que personne n’arrive à investir.
    Bravo ne parvient qu’à expliquer son habit de groom et quelques autres détails qui n’avaient pas, à mes yeux, besoin d’explication. En revanche, les motivations de Spirou pour vivre des aventures, l’élément déclencheur de sa vocation, qui auraient dus être les éléments centraux d’un tel projet, ne me convainquent pas.
    Reste une lecture agréable pour un album dont je ne critique pas le brio dans l’exécution, mais le parti-pris raté.
    Le moteur est propre et bien huilé, mais il carbure au charbon, pas au sans plomb.

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