• by  • 10 July 2008 • Non classé

    Le monde de l’édition bédé va sans doute subir une révolution dans les mois qui viennent. Ca commence déjà à bouger avec l’annonce de l’implantation de Kodansha au US et les rumeurs de l’arrivée de Shueisha en France.
    Les éditeurs français vont voir leurs marges de bénéfices dues au manga se réduire comme peau de chagrin si le “péril jaune” s’implante de façon durable (ce qui n’est pas dit étant donné les différences d’approches et de conception du boulot et du marché.) Dans ce cas, vont-ils se lancer dans la concurrence frontale et faire produire des mangas à la française Ankama style, par exemple, ou prendre des risques en lançant des nouveaux formats en laissant les manettes à des créateurs qui ont été biberonnés aux bédés du monde entier? Je serai pour que les deux se fasse simultanément, mais je n’ai guère d’espoir. Une seule chose est sûre, il faut que les tenants, aggripés à leur certitudes, des formats cartonnés franco-belges se remettent en question, ou passent la main. L’avenir de la bédé n’est plus là. Je ne dis pas que ce format cessera d’exister, mais il devra cohabiter avec d’autres formats populaires. On m’objectera qu’il y a bien d’autres formats, mais les seuls véritablement grand-public, sont ceux des mangas et des séries cartonnées qui datent de mes robes.
    Je ne suis pas pour une révolution, les tours sur soi-même ne m’intéressent pas, mais pour une multitude de micro-explosions nucléaires qui feront bouger les lignes et amèneront des nouveaux publics vers les créations des auteurs français.
    Encore faudraient-ils que ces derniers viennent chatouiller la qualité de leurs homologues étrangers en ce qui concerne la bédé de divertissement grand-public…

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