• by  • 25 November 2008 • Non classé

    Rivers Cuomo

    Alone 2

    A lire le livret accompagnant Alone 2, le second album de démos de Rivers Cuomo, le leader de Weezer, on regrette vraiment que l’ambition du musicien de remplir des stades l’ai poussé à s’éloigner des compositions qui avaient formées un grand disque, Pinkerton. Dans ces lignes où il se livre avec une grande honnêteté, Cuomo explique que le manque de succès du deuxième album de son groupe l’a conduit à revenir à des formules pop plus simples et à tourner le dos à la complexité grandissante qu’il intégrer dans ses chansons. Son souhait de toucher le plus grand nombre nous a sans doute privé de morceaux aussi fascinants que ceux de Pinkerton et on se prend à rêver de ce qu’il nous aurait offert s’il avait accepté de faire une carrière à la Robert Pollard.
    Le second regret provient lui de l’écoute du disque. En passant ces démos, on se dit que, décidément, Cuomo a le don pour écarter de superbes morceaux qui auraient largement eu leur place sur les albums de Weezer (au détriment d’autres qui ont atterri sur les disques et qui sont plus que dispensables). Et donc oui, cette collection de démos couvrant les années 92 à 2007 est bien meilleure que le dernier Red Album du groupe.
    Outre le copié/collé des Pixies (I was scared), celui de Nirvana (Paperface, morceau de jeunesse) et une reprise du Don’t worry baby des Beach Boys franchement foirée, on retrouve ce qui fait la qualité des meilleurs morceaux de Cuomo. Des mélodies inattendus sur des suites d’accord clichés, des ballades d’une tristesse à faire pleurer un supporter de Barack Obama le jour de l’investiture, des chansons pop catchy et même un hymne destiné à l’équipe des USA de foot pour une coupe du monde dans laquelle ils ont été ridicule (le résultat donne un morceau plein d’espoir en l’avenir, on peut toujours rêver). En bonus, et comme dans la première collection de démos sortie l’année dernière, Rivers Cuomo offre trois morceaux de son opéra-rock jamais terminé : Songs from the black hole.
    Et pointe alors un troisième regret : celui que cet album qui aurait pu être magnifique n’ai jamais vu le jour… Mais l’espoir de voir sortir toutes les démos de ce disque de moins en moins mythique augmente de jour en jour. En même temps que celles de voir un album de Weezer retrouver le niveau d’antan ? N’exagérons rien et profitons simplement de cette plongée dans les archives d’un des songwriters pop les plus intéressants des années 90.

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