• by  • 2 May 2010 • Non classé

    Hier matin, je suis allé dans un vide-grenier, fouiller dans les bacs de vinyls.
    Premier bac: quelques musiques de fête de la bière et un 33T de chants nazis. Le ton était donné.
    Un peu plus loin, un vieux type s’adresse à deux autres personnes et parle assez fort:
    “J’ai vu que des nègres de sans-papiers allaient faire une marche jusqu’à Paris. Il partent je sais pas d’où et vont jusqu’à Paris. Des sans-papiers! Une marche pour se plaindre! On croit rêver! Je te foutrais tout ça dans des…”
    Là, rapport à mes rencontres musicales antérieures, j’ai cru qu’il allait dire “camps”, mais non, en bon émule Bessonien, il a dit “bateaux”. J’imagine qu’il voulait parler de la cale, évidemment.

    A part les connards occasionnels, y’a un truc qui me fait limite peur dans les vide-greniers. C’est la similarité des objets vendus par les gens. Ils ont tous les mêmes choses. A un moment donné de leur vie, ils ont acheté ce que leur ont vendu les pubs à la télé et maintenant, ils les revendent. Dans n’importe quel vide-grenier de France, je suis sûr que l’on peut trouver l’intégrale des Agatha Christie, de Dire Straits, de Goldman et de JM Jarre en au moins 10 exemplaires. Je passe sur les DVD de L’Armée des douze singes et les K7 vidéos de Belmondo avec jaquettes de Télé K7.
    Bon, heureusement, y’a des tricheurs. Hier, j’ai fait le plein de Cure, Depeche Mode, New Order, Beach Boys et Weather Report pour une bouchée de pain. Mais c’était un professionnel qui avait posé quelques bacs à vinyls.

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