• by  • 26 August 2011 • Non classé

    Autobiographie déguisée et déformée par le prisme des super-héros, Supergods mêle intimement l’oeuvre et l’artiste. Morrison y dévoile ses obsessions et donne sa vision de quelques personnages dont on ne le savait pas aussi fan (Flash et Wonder Woman, notamment. Des reprises se préparent à mon avis.).
    Sa vision de l’histoire éditoriale de sa carrière est également passionnante et il s’autorise quelques piques, parfois bienvenues pour dégonfler certaines baudruches, sur certains de ses contemporains.
    Ouvrage à la fois vulgarisateur et que peuvent apprécier les spécialistes de l’auteur, on apprécie de découvrir son avis sur certaines séries et surtout le récit détaillé de son expérience mystique (dickienne? ou mckennienne) d’enlèvement par des extra-terrestres.
    Le personnage que Morrison finit par projeter (avec aussi le docu qui lui a été consacré) est bien plus sympathique que les bougonnages incessants et les attaques ad nominem du barbu de Northampton (allez-y, tombez moi dessus). En gros, Momo assure aussi bien dans son analyse que dans sa communication. Mais je suis sans doute partial, c’est le fan en moi qui parle .

    Never let me go est le film le plus étrange que j’ai pu voir dernièrement. A la fois super intriguant, prenant et totalement décevant. Je n’ai pas envie de vous griller quoi que ce soit, alors sachez juste qu’il s’agit d’une uchronie. Une uchronie en creux puisqu’on ne s’intéresse jamais à la grand Histoire, mais qu’on suit juste trois personnages dans une histoire d’amour. Je ne savais rien sur le film avant la première image et la surprise a été bonne. Jusqu’à ce que je commence à réfléchir au contexte et au comportement des personnages (attention, je vais spoiler, là, alors rendez-vous après le prochaine paragraphe pour ceux qui ne veulent rien savoir).

    /Spoiler
    Je n’ai pas cru au comportement des personnages qui jamais ne se rebellent, jamais ne remettent en questions quoi que ce soit et se comportent comme des pantins, ce qui, au final, accrédite la thèse inverse que le film semble vouloir projeter. Ils aiment, produisent de l’art ce qui les rend humains, mais leur colère ne s’exprime que par des cris en l’air (par le perso d’Andrew Garfield) et leur sort leur parait logique, inéluctable. Et malgré leur éducation, non, je n’arrivais pas à y croire.
    /Spoiler fini.

    A la fois une bonne surprise, puis une déception. Une vraie uchronie au cinéma, avec un point de vue original, mais à laquelle j’ai trouvé impossible d’adhérer. Mon super pouvoir de suspension de l’incrédulité n’a pas fonctionné ici.

    Semaine prochaine à Epinal pour le tournage de l’émission télé. J’essaierai de tenir au courant de ce qui se trame.

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