• by  • 8 June 2012 • Non classé

    La mort de Bradbury est le dernier clou du cercueil de la SF disent-ils ici (à 21’50).
    Quel ramassis de conneries à la seconde, tout de même.

    Ceci étant, je suis de plus en plus enclin à penser que la SF, en tout cas ce qui est regroupé sous ce vocable (un genre majoritairement anglo-saxon du vingtième siècle) est sur la fin. Il n’y a eu aucun mouvement de renouvellement du genre depuis 1984, aucune relance. Ca continue, tant bien que mal, sans grand éclat. La vieille dame SF telle qu’elle existait au vingtième est en train de mourir. On lui tient la main, car on continue à beaucoup l’aimer. (Exactement ce que je fais avec le jazz ou le rock n’roll, par exemple). On la lit, on continue à s’extasier, on y croit parfois, mais on n’en attends plus rien, au fond.
    Et on espère se tromper.
    Elle renaitra sans doute. Bientôt. Sous un autre nom, tout comme elle existait avant sous un autre nom, dans un autre pays et dans un autre siècle (c’est un peu Jenny Sparks, quoi).
    On la voit aussi dans la multitude d’enfants et de petits-enfants qu’elle a eu avec d’autres genres. C’est peut-être ça son héritage, cette dilution qui recèle le même pourcentage de daube et de chefs d’oeuvre que le reste (loi de Sturgeon).

    On parle beaucoup de ce genre de choses avec Seb Cevey, lorsqu’on travaille sur l’édito d’Angle Mort. Nos débats sont sans doute plus intéressants que le résultat final. Il rédige, je le fais chier, il me répond de manière intelligente, je le fais changer d’avis sur certains points, lui sur d’autres et on finit par une synthèse qui, je l’espère, est un peu plus intelligente que ce que nous aurions pondus seuls.
    A ce propos, nous sommes en retard pour la publication du prochain Angle Mort, mais ça ne devrait plus tarder. Et il y aura encore du bon.

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