• by  • 10 December 2012 • Non classé

    Fini Karoo. Pas le chef d’oeuvre annoncé dans une sorte d’unanimité critique et publique, mais un excellent bouquin qui mêle la pudeur et le dévoilement avec une subtilité rare.
    Du même auteur, mais au poste de scénariste, j’aime aussi beaucoup Breaking Away (La Bande des quatre), un film tout aussi subtil et drôle sur le passage à l’âge adulte dans une petite ville partagée en deux.
    Et pour une fois, ce film est vraiment sur le cyclimse.

    Un peu effaré par les commentaires laissés ça et là par des petits jeunes (j’espère que ce sont des petits jeunes) sur le fait que Plus ou moins geek ne soit plus maintenant dispo gratos sur internet. Que certains râlent, j’arrive encore à le concevoir, mais que quelques-uns à qui on explique que sans le financement d’une chaîne de télé, il n’y aura plus d’émission et qu’il est est donc normal que ce soit en exclu sur cette chaîne payante, que ceux-là, donc, disent qu’ils préféreraient que l’émission n’existe plus plutôt qu’ils ne puissent plus la voir ou qu’on (je ne sais pas qui, mais quelqu’un) les trahit m’interroge un brin sur la mentalité qu’a engendré la possibilité d’avoir énormément de contenu gratuit.
    Chez certains, une minorité j’espère, l’idée qu’on puisse tout avoir et tout de suite semble être devenu une telle habitude que payer pour obtenir un meilleur contenu paraît à la limite de l’insulte. Ouais, c’est ça, certains des râleurs se sentent insultés qu’on leur demande une contrepartie pour le travail fourni.
    C’est assez effrayant.
    La frustration et l’envie font partie du plaisir d’arriver à dégoter des artéfacts  il me semble. Je regrettais, moi aussi, de ne pas avoir Canal Plus lorsqu’à douze ans, je voyais les bandes annonces en clair pour Conan le Barbare en sachant que je ne pourrais pas le regarder ensuite. Je n’en ai été que plus content de découvrir le film quelques années après.
    Loin de moi l’idée de comparer les deux, mais du fait de regretter de ne pouvoir voir un programme au sentiment de “trahison” ressenti par certains, il y a une marche qui m’apparaissait gigantesque. Je me leurrais, visiblement. Ça me fait aussi penser, toute proportion gardée, au “George Martin n’est pas votre pute” de Neil Gaiman et plus généralement à tous ces fans (spectateurs, lecteurs, auditeurs, joueurs) qui pensent qu’une oeuvre leur appartient.
    Et je m’arrête là parce que tout ça est très complexe et que je réagis un peu à vif à des commentaires débiles, finalement sans grand intérêt, et, qui plus est, qui ne me concernent pas directement.

    Mieux vaut sans doute que je reste dans ma grotte à tenter d’écrire.

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