• by  • 25 March 2013 • Non classé

    Sugarman, le documentaire sur Sixto Rodriguez partait gagnant. Le sujet est incroyable et même si le film fait judicieusement (ou de façon malhonnête) l’impasse sur la tournée australienne du gus au début des années 80, il reste impressionnant. Un ouvrier du bâtiment de Detroit, quasi-SDF, est une star incroyable en Afrique du Sud grâce aux deux albums qu’il a sorti dans les années 70. Ses fans le croient mort et lui ignore totalement qu’ils existent. Il y a là matière à une histoire à sensation sur les dangers de la gloire et de la notoriété, mais le personnage est tellement “autre”, a tellement les pieds sur terre et s’est tant frotté à la vraie vie, qu’il prend tout ça avec un cool qui ferait passer Fonzie pour une Femen dans la cathédrale de Séville.
    Pour ne rien gâcher, la musique est superbe.

    J’ai beaucoup pensé, en regardant le film, au versant sombre de la même histoire, The Devil and Daniel Johnston, tout aussi fascinant, mais bien moins gai.

    Et puis aussi au disque maudit de Nick Garrie, jamais sorti, mais tout aussi beau dans le genre arrangements sirupeux seventies.

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