• Bruit ambiant

    by  • 30 July 2013 • Non classé • 0 Comments

    Il y a la “semi-retraite” d’internet de Warren Ellis (un chouïa déprimé, on dirait, le barbu) puis cette chronique de Charlie Brooker qui vise juste.
    Je suis moi-même partagé et ça ne date pas d’hier. Twitter, sans doute parce que je choisi mal les gens que je suis, ressemble à un concours de banalité sur la vie quotidienne : en ce moment, on a droit aux photos de pieds dans l’eau de tous les citadins, mais on va sans doute vite revenir aux considérations de machine à café ou aux joies incommensurables après l’achat d’une paire de chaussures ou du dernier ipad qui va bien. Facebook est à peu près pareil, en plus reposant (y’a moins de hispters qui se vantent) et les blogs, ben, comme je le vois parfois écrit, on dirait que les blogs sont morts. Je ne lis plus guère que celui de Charles Stross et ceux de Colin ou Ruaud qui ont encore la moelle.
    Le côté info exclusive geek que l’on retrouve partout (même en essayant de l’éviter) finit par me dégoûter des films à venir et je suis complètement largué, à tel point que j’ai découvert que plein de bédés intéressantes étaient sorties sans que j’en ai entendu parler lors de ma dernière visite à la boutique de comics. Mais savoir que John Williams va composer la musique du prochain Star Wars, ça m’intéresse à peu près autant que les résultats de la deuxième division du championnat allemand de Badminton. Et Instagram, putain, c’est l’équivalent des soirées diapo de tonton dans les années 70. En pire, parce qu’il manque les commentaires à la con et les cacahuètes.

    Bref, internet, tu me dégoûtes, mais je t’aime.

    Parce qu’à coté des banalités de plus en plus envahissantes depuis les smartphones et les tablettes, il reste des trésors, des découvertes, des photos retrouvées (comme celles-ci par exemple), des articles déments et l’accès à d’innombrables films, livres et considérations pertinentes.
    Comme le professe Charlie Brooker pour lui-même, arrêter d’ajouter au bruit ambiant ferait sans doute du bien à tout le monde. Mes propres émissions sont assez réduites (j’ai un dumbphone et j’écris de moins en moins ici), mais si j’arrivais à moins passer de temps à lire les banalités stupides que postent certains, ça m’arrangerait.
    Oui, je sais, tout ça ne tient qu’à moi.
    J’y travaille, j’y travaille…

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