• Pixies : EP 1

    by  • 3 September 2013 • Non classé • 0 Comments

    Ils nous prennent toujours par surprise. Ce matin, à 9h07, j’ai reçu un mail m’indiquant que quatre nouveaux titres des Pixies étaient disponibles. Comme un fan décérébré, j’ai aussitôt acheté.
    Et écouté.

    Mettons tout de suite les choses au point. Je ne fais pas partie de ceux qui ont perdu la foi ou qui trouvent que sans Kim ça n’a plus aucun intérêt. Ca en a peut-être perdu un peu, mais les tournées à rallonge où Kim était bien présente, sans la moindre morceaux datant d’après 91 (et encore), commençaient à puer le moisi. Les trois font de la musique, c’est leur métier et ont envie d’en faire ensemble. Soit. Kim se barre au milieu de l’enregistrement à l’automne dernier. Soit. Santiago explique ici ce qui s’est passé ensuite. Jusqu’ici rien à redire. Enfin, certains y trouvent plein de choses à redire, mais je m’en fous un peu.
    D’autres sont surpris que les morceaux que l’on découvre aujourd’hui ne se situentpas dans la suite logique de Trompe le monde. Vingt ans après, heureusement que ce n’est pas le cas. Black Francis, qui n’a, à mes yeux, pas beaucoup perdu de ses talents de songwriter, n’a pas cessé d’écrire des chansons durant ces vingt années. Et sa musique a évoluée (son album limite country avec des musiciens de Nashville est d’ailleurs formidable, mais les hipsters n’en ont probablement rien à foutre). Et les morceaux d’aujourd’hui sont dans la suite logique de Nonstoperotik voire de Bluefinger qui recelaient déjà des petites perles.
    Andro Queen, par exemple, qu’il jouait seul avec sa guitare depuis quelques mois, ressemblait beaucoup à du Frank Black dernière mouture. Avec la prod de Norton et les nouveaux arrangements, la chanson ressemble à autre chose. Pas vraiment du Pixies, mais pas du gros Black seul non plus.
    Another Toe ne convainc pas tout à fait. Trop pop sans surprise.
    Indie Cindy fait le job de single avec un vibe de ballade Bossanova.
    Alors oui, Charles ne hurle pas. Et les fans lui en veulent. Les cons.
    Il n’a plus vingt ans.
    Et vous non plus.
    On ne retrouvera plus jamais les sensations de jubilation ressenties à la première écoute de Debaser.
    Mais putain, quand arrive le refrain de What goes boom et l’entrée de la guitare lead, on se prend une fraction du plaisir de l’époque. Et c’est déjà pas mal.
    Alors, oui, ça manque de voix de femme et les morceaux ne sont pas aussi “géniaux” qu’avant. Mais il faut s’en doute s’y faire. Charles Thompson approche de la cinquantaine, il écrit des chansons mid-tempo et a compris que le seul moyen de vendre encore des disques, c’était de retrouver les copains de son premier groupe (Kim n’a jamais été une copine) et de vendre tout ça en direct.
    J’attends la suite avec curiosité.

    Une dernière chose: il n’y a que moi où les paroles de What goes boom sont un ode à la nouvelle bassiste où Thompson traite Kim Deal de fatty ? Il est même fait mention de Jeremy Dubs (stunted runt looking nasty) avant qu’arrive Shattuck. Une bonne charge contre Kim Deal et, étrangement, le meilleur morceau du lot.

    Je vous laisse juge:
    What Goes Boom?

    Fattie had it made like a blade in the sun
    like a push in the bush when you got none
    ping pong bingo fills a la Ringo
    analog bong but it ring wrong
    make some room
    what goes boom?

    I’m a fattie in my caddy with my ‘ponic blunt
    not a stunted runt looking natty
    cozy as a manger Chet Baker in the changer
    subs for my dub I think I better
    make some room
    what goes boom?

    Grace in her lace and her stocking
    carryin’ her bass she really likes to get rocking
    oh darlin’ Grace are we going to get rocking?

    I like that slinky little punky little bit funky
    itty bitty chunky right there
    little bit lippy a whipped cream hippie
    zip and unzippy and I want her
    make some room
    what goes boom?

    Grace in her lace and her stocking
    carryin’ her bass she really likes to get rocking
    oh darlin’ Grace are we going to get rocking?

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