• Des hommes difficiles

    by  • 13 January 2014 • Non classé • 0 Comments

    J’ai plus appris sur les séries télévisées américaines et leur fonctionnement en lisant Difficult Men: Behind the Scenes of a Creative Revolution: From The Sopranos and The Wire to Mad Men and Breaking Bad qu’après des années de lectures d’articles divers sur le même thème. L’auteur replace dans l’histoire de la fiction américaine la vague des séries qui ont fait l’âge d’or de la série et dont les plus éminents représentants semblent, pour lui, The Sopranos et The Wire. On suit le parcours de leur showrunners et on se réjouit de l’intense liberté créatrice que leur ont offert les circonstances d’une arrivée à point nommé. Les chapitres sur David Chase et sur les coulisses du tournage de The Wire sont stupéfiants et éclairent d’un jour nouveau ces œuvres qui ont marqué mon imaginaire récent. Et pas que le mien, visiblement. Affirmer aujourd’hui, que les séries TV sont la fiction dominante semble, au-delà du cliché, une vérité. Elles rassemblent, plus encore que le cinéma, tant de spectateurs dans un même temps de visionnage, qu’elles forment le dénominateur commun fictionnel du 21ème siècle. Les conversations ne tournent plus autour de questions, comme en ce déjà lointain précédent millénaire, du genre: “Tu as vu quoi récemment au cinéma ?” ou “Qu’as-tu pensé du dernier Scorcese ?”, mais ressemblent plus à : “Tu en es où de la dernière saison de Walking Dead ?” “T’as vu la fin de Breaking Bad ou je me retiens de spoiler?”
    Exactement comme dans ce qu’on a lu à propos des Dime Novels et des pulps. Des lecteurs/spectateurs accros à des systèmes feuilletonants reprenant parfois, ironie suprême, les mêmes personnages (Sherlock Holmes est le héros de deux séries à succès en ce moment).
    Je me garderai bien de tirer des conclusions sur la persistance des héros et des récits et du besoin humain de s’entendre raconter des histoires. Mais je me retiens…

    Après quelques jours de repos, je suis reparti comme en 14. Beaucoup de travail, évidemment, et des projets dont je ne peux parler à moins de céder à la méthode Warren Ellis consistant à donner des noms de code à ses travaux en cours. Ce qui ne vous avancerait guère.

    Le premier tome de Section infini sort dans moins d’un mois et l’on en reparlera.

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