• Tristesse crépusculaire

    by  • 8 November 2014 • Non classé • 2 Comments

    L’autobiograhie de Bernard Sumner, le chanteur de New Order, m’a un peu déçu. Sans doute parce que j’ai déjà lu ou vu une partie de cette histoire plusieurs fois. Mais peut-être aussi, parce que l’auteur ne s’y livre vraiment jamais. Il raconte quelques anecdotes dans un ordre plus ou moins chronologique, mais je lui ferai le même reproche que faisait David Foster Wallace à Tracy Austin dans Consider the Lobster. On ne sent rien, on ne ressent rien de la musique telle qu’elle a été vécue, composée, jouée. Restent quelques sujets que Sumner (et son nègre) se sentent obligés d’aborder : Ian Curtis, Tony Wilson, Martin Hannett, la rivalité avec Hooky, mais rien de palpitant, de vraiment intime (et pas dans le sens “trash people”, tas de pervers).
    Bref, c’est aussi froid qu’une rythmique électro de New Order avant que Hooky ne vienne y ajouter sa basse. Et pour le coup, l’histoire de Joy Division racontée par le barbu était beaucoup plus intéressante. On sentait la sueur, la castagne, la dureté de Manchester et même, assez étrangement, une passion plus intense pour la musique.

    L’automne est arrivé. J’écoute ça:

    Du Mogwai like, plus shoegaze, “r” roulés écossais en prime.

    Et ça:

    Un one-man band français entre Cure 82 et Sisters of Mercy qui aurait trempé ses cordes de guitare dans de la bile.

    About

    2 Responses to Tristesse crépusculaire

    Leave a Reply

    Your email address will not be published. Required fields are marked *