• Genèse: Menace sur le réseau de Laurent Queyssi.

    by  • 7 October 2015 • Genèse • 0 Comments

    Mon cinquième roman, Menace sur le réseau, sort aujourd’hui. L’occasion de me plier à l’exercice de Genèse et de revenir sur sa création.

    Menace sur le réseau est le troisième volet de la trilogie tournant autour du personnage d’Adam Verne, un jeune hacker paraplégique, publié dans la collection thriller de Rageot, et plutôt destiné aux adolescents. On s’y balade de Paris à San Francisco puis Genève, on y croise une espionne de la CIA canon, des bikers énervés, des star hollywoodiennes, une poursuite en Google, non, pardon, Glasser Car, et on y découvre le secret de l’accident de voiture qui a coûté la vie au père d’Adam. Sans parler du retour d’un vieil ennemi…

    Adam Verne est né d’une commande. Au lancement de la collection Thriller de Rageot, Guillaume Lebeau, connaissant mon affinité avec l’univers de James Bond, m’a demandé de réfléchir à un roman d’aventure et d’espionnage. J’ai décidé de recycler l’idée que j’avais pour un histoire de 007. Après tout, il y avait peu de chance que les ayants-droits de Fleming me demandent un jour d’écrire un roman bondien. C’est comme ça que mon héros s’est retrouvé, dans Infiltrés, au sein d’une course de bagnole à la Gumball 3000. L’idée d’en faire un hacker m’est apparue naturellement. Bien avant Watchdogs ou Mr Robot, il me semblait que les hackers pouvaient – devaient – être des héros modernes, des sortes de décrypteurs de ce monde d’une complexité folle.
    J’ai ajouté à ce mix des éléments narratifs typiquement bondiens, mais modernisés – les nanas ne sont pas des cruches, par exemple – et je me suis documenté pour tout ce qui concernait le hacking. J’ai rencontré un véritable hacker, personnage fascinant, qui m’a refilé des idées pour certains scènes d’Infiltrés.
    Le deuxième roman, Dans l’oeil de Lynx, a fait monter la complexité d’un cran, avec une menace plus vaste et des scènes de hacking plus démentes (ou l’on sort parfois du crédible pour rentrer dans la SF, je l’avoue).
    Menace sur le réseau vient conclure ce qui sera donc une trilogie et ressemble bien à un climax qui boucle la boucle des personnages et de leur aventure. Si j’ai fait dans la structure classique pour le premier roman et si je me suis amusé avec une idée démente de Robert Anton Wilson dans le deuxième, j’ai adopté pour ce dernier livre une formule de type “seul contre tous”. Adam se retrouve dans une situation inextricable et ne peut compter sur personne, ou presque. Les mystères des précédents romans sont résolus et le cycle se termine pour moi aussi. Après l’écriture de ce texte, j’ai compris que j’étais arrivé au bout avec Adam Verne, que ses aventures se continueraient sans moi dans l’ideaspace.
    Menace sur le réseau achève une série dont je suis très fier et dans laquelle j’ai pu développer et enrichir mon savoir-faire narratif tout en y mêlant, parfois de manière profonde, d’autre fois anecdotiques, mon pop culture trauma (comme dirait JMD). Pour les connaisseurs, il y a des easter eggs, partout.
    Je me dois d’achever cette tirade d’auto-satisfaction en remerciant publiquement les accoucheurs de ces trois livres, trois personnes qui ont cru en moi, m’ont poussé et supporté et à qui ces trois romans doivent beaucoup: Guillaume Lebeau, Caroline Westberg et Guylain Desnoues.

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