• Californie : Jour 5.

    by  • 25 June 2016 • Californie • 0 Comments

    La journée d’hier était vraiment superbe. Celle-ci n’est pas mal non plus.

    Réveil chez Ed et Nicole qui, aux petits soins, nous ont acheté du pain pour nous rappeler le pays.

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    Visiblement, Magoo aime le pain.

    Ed et Nicole habitent dans ce qui m’apparaît comme une rue californienne typique, le genre de petit havre de paix tout droit tiré d’un film de Spielberg.
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    Je suis prêt à partir.

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    La cafetière est en panne. Alors, on s’arrête au Starbucks du coin pour notre dose de caféïne. Où que l’on soit, il y a toujours un Starbucks pas loin.

    Aujourd’hui, c’est Edward qui nous emmène dans sa Prius (tout le monde a une Prius en Californie, c’est obligatoire.) Inutile de dire qu’au volant, il gère bien mieux les freeways que moi.
    Premier arrêt, les montagnes au-dessus de Berkeley pour un point de vue imprenable sur la région.

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    Puis nous descendons vers Berkeley. Nous traversons le campus avec ses maisons d’étudiants marquées de lettres grecques. Les profs et les étudiants vivent dans ces quartiers tranquilles où, là encore, je me verrais bien habiter. Cette fois, je ne regarde pas les prix des loyers. Mieux vaut rêver.
    Nous nous arrêtons au Rose Garden qui, comme son nom l’indique, est un jardin rempli de toutes sortes de variétés de roses. Quand nous nous garons, une femme se marre en nous montrant la bagnole à côté de celle d’Edward. Des serviettes cachent, mal, l’intérieur. Apparemment, des gens baisent dans l’habitacle.
    Bienvenue à Berkeley.

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    Mais qui sont ces deux zigotos ?

    Direction le centre-ville de Berkeley. Nous traversons la fac à pieds. Cette fois, j’ai envie de reprendre mes études. Je crois que si j’avais eu le choix, je serais resté étudiant toute ma vie. Apprendre des choses, approfondir sans cesse, entouré de livres et de savants, ça m’aurait franchement botté. Mais maintenant, j’affine ce fantasme. J’aurais aimé être étudiant, certes, mais ici, à Berkeley.

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    Dans le centre proprement dit, autour de Telegraph Avenue, la rue principale de la ville, nous reprenons notre petit Dick Tour. En effet, c’est là, que Phil travaillait dans un magasin de disques (il a d’ailleurs grandi à Berkeley, et nous sommes peut-être passés devant une des maisons dans lesquelles il a habité sans le savoir) qui s’appelle désormais Rasputin. Il y a, juste en face, un autre Amoeba, mais je fais soft et ne reste pas longtemps à l’intérieur, car les autres m’attendent dehors. J’achète le nouvel album de Bob Mould et en discute avec le caissier, sidéré que j’ai pu voir l’ancien Sugar à Amsterdam. J’ai brusquement l’impression d’être un sacré globe-trotter, un aventurier en sac à dos qui parcourt le monde.
    Oui, je sais.

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    Edward nous emmène déjeuner dans un super pizzeria, Cheese Board Collective, ambiance à la coule et groupe live (vieux loups de mer) tous les midis. Pas le choix dans la pizza (chaque jour une différente), mais c’est super bon.

    Après cette pause salutaire, passage par le bord de mer, à Alameda, une ville qui jouxte Oakland. Il y a un vent à décorner les boeufs. Je fais ma célèbre imitation de la mouette et me fait aussitôt de nouvelles amies.

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    Puis direction Oakland et les bureaux de Locus. Pour ceux qui ne connaissent pas, Locus, c’est la revue américaine professionnelle spécialisée dans la science-fiction. La bible mensuelle pour les auteurs, les éditeurs et les fans. Liza Trombi, la rédactrice en chef, rencontrée aux Utopiales en 2015 avec Daryl Gregory (un de mes auteurs contemporains favoris et, accessoirement, un mec super sympa), nous a proposé de nous faire visiter les bureaux avant d’aller dîner (nous nous sommes promis de nous retrouver pour une bouffe depuis notre rencontre à Nantes).
    Nous débarquons donc dans un vaste immeuble plutôt moche de la banlieue d’Oakland, dans une zone industrielle entre un magasin de bricolage et un supermarché discount. Mais une fois entrés dans les bureaux, tout change.
    Je suis comme un fervent catholique qu’on ferait entrer dans la chapelle sixtine en le prévenant qu’il risque d’y avoir une autre surprise. Oh, trois fois rien, seulement une petit truc dont vous devez déjà avoir entenu parler : le graal.

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    Je suis tellement pressé d’entrer que je prends une photo floue, sans m’arrêter, devant la porte.

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    Il y a des prix Hugo à la pelle, mais aussi des Nebula et des tas d’autres awards. Liza nous explique que son frère vient de finir d’installer les immenses étagères qui roulent pour pouvoir classer tous les livres que la revue possèdent. Il reste encore des cartons.
    Nous découvrons une superbe collection de pulps et la bibliothèque personnelle de Robert Heinlein, léguée par l’auteur au fondateur de la revue, Charles Brown.
    Puis Liza nous montre le meuble à photo. Celui où sont rassemblés toutes les archives photo du magazine. Elle nous demande de choisir un auteur au pif et nous sort des images. Edward demande à voir la tête d’Alfred Bester. Bon, vous imaginez bien quel auteur m’intéresse, moi. Liza me montre alors une photo de Dick assez célèbre, mais que je n’avais jamais vu entière (sur la sienne, on voit Dick entier, jusqu’aux pieds). Anecdotique, mais ça me suffit.
    J’aimerais rester des heures et farfouiller dans les livres, m’asseoir peut-être et lire quelques passages. M’imprégner.
    Mais il faut laisser toute l’équipe travailler.

    Il restera un souvenir de notre visite dans le numéro de Locus de mai.

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    Daryl nous emmène ensuite boire des bières chez Drake’s Brewing. C’est sa tournée. Il vient de vendre son prochain roman à un énorme éditeur et a appris le jour même qu’une série TV allait en être tirée. Nous tombons pile pour fêter ça.

    Nous allons diner ensuite dans le centre d’Oakland, plutôt joli avec des bâtiments aux enseignes 50’s qui me plaisent particulièrement. Seb a pris un google bus pour nous rejoindre. Laurel Amberdine, assistante éditoriale chez Locus (et qui vient de vendre son premier roman à un éditeur) nous accompagne aussi.

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    On se marre bien et la bouffe est excellente. Le restau ne sert pas de vin (je ne me souviens plus pourquoi), mais on peut apporter ses bouteilles. Ca tombe bien, j’ai ramené quelques munitions de Bordeaux.

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    Le retour jusqu’à San Jose (avec un détour par Mountain View) est long. Je suis crevé. Heureusement que c’est Edward qui conduit. Je suis passé en mode pilotage automatique. Edward commence à me connaître et, comme s’il voulait me maintenir éveillé, il me parle de comics. Well done, pal.

    Cette fois, je crois que je ne prends même pas, au lit, le temps de me repasser le film de la journée. Je tombe comme une souche.
    Mes inquiétudes et insomnies des premiers jours sont bien loin. Et le séjour est loin d’être fini…

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